Terrifique et Emouvant final.Vidéos. Galerie Photos
Pour l’ultime course de la féria, qui c’est déroulée sous de chaudes températures et où l’on attendait des orages en fin de soirée, c’est en piste, avec le dernier toro de la féria 2014, « Cantinillo » que la foudre est tombée.
Les toros de Dolores Aguirre, très bien présentés, ont donné de l’émotion par leur sauvagerie, tous mansos, puissants et dangereux. Grande ovation à l’issue de la course à Alain Bonijol, poussé à venir saluer pour son courage et la grande prestation de ses chevaux face à la puissance et sauvagerie des toros de Dolores Aguirre. Vuelta final pour le cheval vedette Destinado qui eut affaire au terrifique dernier toro monté par Gabin Réhabi, lui aussi très bon malgré l’incompréhension d’une partie du public.
Fernando Robleño (applaudissements et silence après avis) hérita d’un premier toro dangereux malgré un léger manque de force, court de charge. Après avoir vu rapidement que ce toro n’avait pas une passe sur la corne gauche, il essaya de se battre à droite. Il parvint à lui sortir de bonnes séquences avant de devoir rendre les armes. Face au quatrième qui montra de la puissance et la violence au cheval, il baissa de ton et finira éteint malgré l’autorité de Fernando dans la muleta. Lors de ses deux passages, il fut laborieux avec les aciers.
Javier Castaño (silence et sifflets) fut appliqué mais décevant. Face au second, manso et puissant au cheval lors de cinq assauts mais le plus toréable par la suite, qui possédait de la mobilité et une charge lointaine. Javier l’étouffa lors de deux premières séries électriques, sans lui laisser la distance adéquate. Le cinquième violent, sema la panique en piste et faisant peur à toute la cuadrilla qui fut mise en difficulté dans la lidia. Javier abrégea.
Alberto Lamelas (ovation et 1 oreille avec 2 vueltas) fut appliqué et volontaire face à son premier adversaire qui ne se livra pas entièrement et qui resta incertain. Il livra de bonnes séquences posées.
Mais jusque-là la course restait inachevée et manquait d’émotion. Quand tout à coup sortit en piste le numéro 15, nommé Cantinillo, 5ans et demi, très armé, haut et long, un tonton manso terrifiant qui chercha la sortie et se désintéressa aux capes. Après plusieurs tours de piste, il essaya de sauter dans le callejon, au plus près des photographes. Sauvage, et violent lors de ses rencontres avec Gabin Réhabi et Destinado. Ne pouvant pas le piquer assez, Gabin ira le chercher justement au centre de piste comme autrefois et se fit renverser. Malgré la panique, Alain Bonijo ira protéger le cheval qui s’était déjà relevé. Mais malheureusement, une partie du public ne comprendra pas la fougue peu ordinaire du Dolores, que c’est comme ça que doit être piqué un manso et siffla Gabin au lieu de l’applaudir. Mais ce qui ne fut pas normal, c’est que le président n’eut pas compris non plus et décida de stopper le tercio, laissant un toro encore entier et dangereux malgré les cinq piques. Le tercio de banderilles fut éprouvant pour la cuadrilla, banderilles posées une à une. Le combat impossible démarra pour Alberto. Faena guerrière, volontaire et héroïque, chaque passe fut une libération et une victoire. Il restait la mise à mort, comment y parvenir sans y laisser des plumes ? Il se jeta, et enfonçant l’épée jusqu’à la garde puis le descabello libéra tout le public, scandant Torero, Torero… L’émotion est au maximum sauf pour le président qui injustement lui refusa les deux oreilles. La féria finit en apothéose malgré quelques déceptions. Il est peu probable de revoir ce président l’an prochain. Mais Alberto Lamelas lui sera là et restera dans les mémoires des aficionados.
http://fr.feria.tv/video-2907_vic–alberto-lamelas-et-cantinillo.html