Salut du Mayoral à l’issue de la course. GALERIE PHOTOS
Après une année sans toros, les aficionados du Sud-Ouest ont repris le goût de repartir aux arènes. Le club taurin vicois, compte tenu des circonstances, a réussi à décaler la féria de Pentecôte au mois de juillet. Sous un ciel voilé, la novillada d’ouverture a montré un intérêt certain avec la ganaderia la plus ancienne d’Espagne, la ganaderia de Raso de Portillo. Sérieux de présentation, les novillos ont montré du caractère et une certaine bravoure au premier tiers et du piquant par la suite. Les novilleros ont souvent été en dessous de leurs adversaires sauf José Cabrera qui a séduit lors de ses deux prestations. La nouveauté venait aussi de la « nouvelle » pique Bonijol, d’un format plus réduit que la précédente et bicolore. Le côté blanc vers le ciel indique que la pique est montée à l’endroit, si c’est le côté rouge alors le picador aura monté sa pique à l’envers. Présidence Jean-Jacques Jouaniquet.
Le premier novillo « Aceñero » fut primé d’une vuelta posthume. Salut du mayoral Rafael Agudo à l’issue de la course. Juan Pedro Garcia Vizcaino « Calerito » remplaçait Isaac Fonseca.
Carlos Aranda (bronca après avis et silence après avis) connut une après midi compliquée. Il ne trouva jamais le sitio, distant. Sa cuadrilla fut également dépassée au quatrième exemplaire.
José Cabrera (vuelta après avis et vuelta) a séduit le public vicois. Appliqué et sincère, posant les banderilles avec brio, il servit des naturelles de hautes tenues avec transmission. Face au premier, il lia des séries de naturelles par le bas tout en se croisant, ce qui donna de l’émotion dans les tendidos avec de conclure avec une entière un peu basse et d’un descabello autoritaire. Pourtant avant, son picador fut le seul de la journée a avoir monté sa pique à l’envers où il exerça sous les hués avant de changer de pique avec un montage à l’endroit à la troisième. La présidence sanctionna peut-être ce comportement en ne donnant pas un trophée demandé au torero.
Juan Pedro Garcia Vizcaino « Calerito » (ovation et silence après 3 avis) fut plutôt discret. Il se distingua néanmoins face à son premier adversaire avec une belle réception avec la cape de Roca Rey, puis un bon tercio de piques salué par le public. Il se mit à genoux au centre de la piste et débuta par un cambio mais sa faena baissa rapidement en intensité. Face à l’ultime qui ne lidia pas, il ne parvint pas à le dominer et entendit résonner les trois avis.