Vic Fezensac : le respect des maestros face à une dure tarde de Dolores Aguirre

Attention danger en piste. GALERIE PHOTOS

Vic Fezensac-dolores 2023

La première corrida de la féria s’est déroulée sous un temps estival. La première bronca fut pour les organisateurs qui ont, comme trop souvent, décalé le paseo de 10min. Sachant que les entrées en piste des toros et des picadors sont longues, la course dura près de trois heures. ¾ d’arène environ. Présidence Bernard Sicet.

Les toros de Dolores Aguirre furent bien présentés et sérieux, mansos dans l’ensemble, chargeant avec violence au cheval en sortant en fuyant et se défendant. Ils ont fait régner le danger en piste, ce qui donna de l’émotion. Face à eux, les trois maestros ont fait front avec leurs armes, ce qui mérite le respect car ils ne furent pas nombreux à vouloir affronter les Dolores. Les épées ayant déraillées et ils durent se contenter de saluer. Le sauteur landais Kévin Ribeiro effectua un saut face au sixième exemplaire. Le mayoral fut invité à saluer à la demande d’une partie du public.

Alberto Lamelas (ovation avec division et ovation après avis) affronta un premier toro sortant au pas, et qui ne se livra jamais. Il fut piqué à quatre reprises en sortant seul. Il tira quelques muletazos méritoires face à son dangereux adversaire. Il conclut d’une vilaine lame. Face au quatrième, il tira quelques naturelles grâce à sa détermination mais s’éternisa une nouvelle fois avec les aciers.

Luis Gerpe (ovation et ovation après avis) fut la nouveauté pour beaucoup de monde. Il laissa une bonne impression et se montra courageux. Le second toro renversa le cavalier puis poussa les trois autres rencontres avec la cavalerie avec violence, première émotion de la féria. Après une bonne première série, Luis Gerpe se fit accrocher violemment puis se blessa au ligament du genou. Il repartit cependant au combat sur une jambe sous l’ovation des tendidos mais échoua avec les aciers. Il dut affronter un autre tonton dangereux qui prit trois grosses rations et qui accrocha un banderillero. Le toro chargea avec violence et de façon brusque. Malgré ses séquelles du premier combat, il fit son maximum face à ce manso qui fit régner la terreur sur le sable.

Maxime Solera (silence après avis et ovation) hérita d’un exemplaire qui ne se livra pas et qui resta sur la défensive. Il donna peu d’option au torero français qui s’éternisa avec les armes tenues de la main droite. Après le saut de Kévin Ribeiro face au sixième, il s’appliqua dans ses mises en suerte. Quatre rencontres prises avec mansedumbre, chargeant avec violence et partant en fuyant à l’opposé. Il distilla quelques naturelles très posées et douces face au seul toro qui chargea avec plus de calme. Nouvel échec aux aciers.

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