Vic Fezensac : Emilio de Justo coupe deux oreilles et sort en triomphe

Salut du Mayoral de Palha. GALERIE PHOTOS
Vic Fezensac-Emilio de Justo-Palha

La pluie s’est de nouveau invitée après l’accalmie de la matinée. Elle ne cessa de tomber en légère quantité. 2/3 d’arène sous les ponchos. Les hommes de pistes travaillèrent une nouvelle fois d’arrache pied pour débâcher le ruedo à quelques minutes seulement du paseo pour le préserver. La ganaderia portugaise de Palha faisait sa douzième apparition sur le sol vicois. Elle fut plutôt bonne pour le ganadero du fait de sa mobilité et du jeu qu’elle a donné mais sans l’esprit vicois. Bravito au cheval et encasté, offrant des possibilités, elle a manqué quand même d’émotion et de transmission, ce qui n’empêcha pas le mayoral de saluer à l’issue de la course.

Toros de Palha de présentation correcte, braves au cheval avec fixité mais ne s’employèrent pas beaucoup, mobiles, exigeants parfois mais manquant de transmission et fades.

Alberto Aguilar (silence et silence) reçut par de bonnes véroniques le premier toro de la tarde qu’il amena à trois reprises face au cheval mais sans s’employer. Alberto est appliqué et posé, mais sa mise à mort fut très laide et s’excusa auprès du public et du toro. Le quatrième est fade et aplomado. Il ne donna aucune option au derniers tiers et le madrilène fut contraint d’abréger.

Emilio de Justo (1 oreille et 1 oreille) fut le grand vainqueur de sa soirée. Pour son premier paseo vicois, il sortit en triomphe en montrant sa toreria. Son premier adversaire est brave lors des quatre rencontres mais ne s’y employa pas entièrement. Compliqué à droite, Emilio parvint à lier des séries avec classe mais de façon irrégulière. Son estoconazo dans la cruz après un pinchazo valut l’octroie de sa récompense. Face au cinquième, il se laissa souvent accrocher le leurre mais ses naturelles de face et croisées en fin de faena captivèrent le public qui demandera l’oreille malgré une épée tombée. La présidence céda le trophée et fut donc incohérente avec celle de la matinée. Il y a une pureté rare et juste dans la tauromachie de De Justo qu’il ne peut que séduire et triompher.

Ruben Pinar (ovation et silence) affronta un noble adversaire mais resta trop profilé et distant. L’ultime toro de la tarde est supérieur de présentation, il alla à trois reprises du centre de la piste au cheval et montra une belle fixité au peto et fut bien piqué. Il manqua de fond par la suite et fut fade et alla à menos rapidement. Ruben Pinar fut discret et sa faena fut sans transmission.

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