Tarascon : le novillero David de Miranda laisse une bonne impression

El Azabache, le meilleur de la matinéeTarascon - David de Miranda

Photo et CR : Toreria.net pour Vuelta

Trois quart d’arènes sous le soleil mais avec un vent parfois très gênant. Pas de novillada concours mais des prix devaient être remis au meilleur novillo, au meilleur picador, ni annoncé ni remis, seul celui au meilleur novillero le fut en piste à la fin de la novillada à D. de Miranda.

Six novillos, dans l’ordre d’O. Fernay, Gallon, Blohorn, Laget, Rolland Durand et Dos Hermanas, tous applaudis à leur sortie, sauf le Gallon, le Fernay étant fort justement ovationné à l’arrastre et le Durand restant pratiquement inédit. Coté moral ce fut plus irrégulier et les tercios de piques très peu mis en valeur. Côté torero, pas grand-chose a retenir de M.A. Silva et de D. Crespo qui écoutera les trois avis fatidiques à son second, la révélation venant de D. de Miranda qui confirma sa présentation à Séville de la semaine dernière, dessinant une superbe faena au dernier avec une côte cassée. M. Balti jouera les espontaneo au second novillo pour protester contre la non-présence d’un français à l’affiche. Si l’arlésien fut reconduit vers la sortie avec la sympathie du public, son compañero de desinfortune fut lui virer des gradins avec agressivité par la police municipale…

Miguel Angel Silva (ovation et silence) Le Fernay poussera et restera longtemps sous le fer. Esperée, la seconde rencontre sera occultée par le palco. L’excellent et encasté novillo mettra sur la défensive M.A. Silva qui se fit prendre sans mal, parvenant à dessiner quelques jolis gestes épars avant de conclure d’une lame bien basse. Victime d’une vuelta de campana et demie, le Laget sera mal piqué et économisé vu son peu de force, arrivant invalide au dernier tiers. Le novillero de Zafra ne pourra que composer quelques poses sans effets sur son adversaire et sur le public.

Daniel Crespo (ovation après avis et silence après 3 avis) Tardo et juste de forces, le Gallon réagit sur un quite serré de D. de Miranda. D. Crespo prit peu à peu confiance face à un adversaire long à la détente mais qui enchaînait bien en lui laissant la muleta devant. Ce fut plus conséquent en fin de parcours avant une lame caida efficace. Fort et puissant le R. Durand ira fort au cheval, s’y employant bien qu’il sortit seul de la première. Une troisième rencontre aurait peut être canalisée sa violence mais le palco écourta le tercio. Le novillero du Puerto restera dans l’expectative et sans aucun recours devant tel adversaire agressif qui peu à peu lui prendra le dessus ave force jusqu’à la débâcle avec les armes qui vit le novillo rentrer vivant au toril, le public suppléant la présidence devant un banderillero qui voulait puntiller le Durand

David de Miranda (vuelta et ovation après 2 avis) Le Blohorn accusera le coup qu’il se donna en frappant fort dans un burladero allant à la cavalerie sans mise en suerte, meilleure la seconde rencontre avant un superbe quite du torero de Trigueros malgré le vent. Vent qui n’empêchera par D. de Miranda d’attaquer sa faena par des cambiadas serrées d’autant que le novillo serrait déjà. Des « mouches » sur le coté droit, des uppercuts coté gauche qui valurent trois volteretas violentes au novillero et une cote cassée en prime pour un arrimon imposant, hélas moins bien conclut avec le fer, le public le conviant à une vuelta fêtée. L’imposant Dos Hermanas fut reçut somptueusement par l’andalou de retour de l’infirmerie avant une belle première rencontre, le piquero ratant sa cible à la seconde arrancada. Le président fit sonner les clarines mais autorisa finalement une troisième pique qui fut finalement la plus belle du jour, partant de loin. Le Laugier un peu tardo se livra un peu mieux sur la rive gauche dans un début de faena de haute volée dans des enchaînements templés et esthétiques. Finissant un peu plus brusque le novillo mettra moins à l’aise le valeureux De Miranda qui en plus, pêcha de nouveau avec les épées.

 

  • En matinée, El Azabache le meilleur de la matinale

Arènes presque pleines pour une becerrada qui a satisfait le très nombreux public venu là gratuitement. Le soleil prenant peu à peu le pas sur le ciel gris.

Andy Younes (1 oreille) héritera d’un becerro de San Sébastian faible et compliqué qui perdit une corne en piste. L’arlésien subira trois volteretas sans conséquences avant de finir en liant de bonnes séries de la main gauche.

El Azabache (1 oreille) noble mais mansito, le « B. Taurelle » créera sa part d’émotion lors des deux premiers tercios. El Azabache se montrera appliqué et serein utilisant le meilleur coté de son adversaire, le gauche avant de fini sur de bons enchaînements dans la querencia du becerro.

El Rafi (oreille) reçut un petit mais vif et mobile eral des Heritiers de François André qui fit parler la caste santacolomeña, contraignant le jeune nîmois à un bel effort, s’arrimant avec applications mais sans parvenir a imposer sa muleta encore trop inexpérimentée. Personne ne lui contestera l’oreille qu’il promena à la fin du festejo, sauf que c’est le palco qui décide de son octroie et pas un banderillero « distrait »

 

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