En matinée, Matias sort en triomphe
Photos et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)
La naturelles de Lalo dessinées devant le meilleur novillo d’une intéressante course, ont valu à Lalo de Maria de couper la seule oreille du jour et d’emporter le trophée Nimeño II. Nino Julian a affiché sa détermination habituelle mais en cafouillant un peu ses fins de faenas et en balbutiant avec l’épée. Quant à Miguel Losana qui toréait là sa seconde novillada piquée, il est apparu encore vert à ce niveau… Mention aussi pour le lot de Blohorn par sa présence aux trois tercios…
Lalo de Maria hérita d’un 1er Gallon noble mais manquant d’alegria et de classe. Il s’appliqua à lui offrir des séries allurées sur les deux rives mais sans grand écho. La fin avec les épées limita l’impact. Il hérita ensuite d’un novillo de catégorie embestissant avec noblesse et classe, surtout à gauche dans la muleta du nîmois. Faena superbement rehaussée par la main gauche du protégé de José Antonio Campuzano qui limitera son impact par une épée plus efficace qu’orthodoxe.
Nino Julian banderillera bien son Gallon dont il profitera des charges vives, à droite d’abord, sur l’autre rive ensuite pour lier des séries entraînantes avec quelques séquences mieux abouties, l’usage des armes mettant un bémol à l’affaire. Ce fut à peu prêt le même scénario avec son excellent Blohorn dont il s’accommoda mieux à tribord, montera vissée sur la tête, l’autre rive étant plus accrochée avant de s’éparpiller un peu sur la fin et de tangiverser à nouveau avec les épées.
Pour son 3eme novillo piquée, Miguel Losana choisira un Blohorn au tempérament bien trempé, ovationné pour son tercio de pique fort et puissant, s’avérant tout aussi engagé dans le leurre du jeune espagnol qui subit à droite la caste vive de son adversaire, s’en sortant bien mieux à gauche avant de conclure d’une lame caida. Son Gallon sera livré à lui-même par une cuadrilla vite dépassée le laissant libre de ses choix au tercio de pique et sans maîtrise aux banderilles. Répétant des gestes d’écoles à défaut de pouvoir s’imposer, son manque d’expérience ne lui permit pas de s’imposer devant un adversaire à fort potentiel, concluant de la meilleure épée du jour au second envoi.
Trois novillos des Frères Gallon (1er, 2° et 6°) plus intéressant les second et surtout dernier et trois de Blohorn, ces derniers offrant des premiers tercios importants face à la cavalerie avant d’offrir des oreilles de catégorie qui n’ont pas été toute coupées, loin s’en faut. Tous très bien présentés, les trois derniers novillos applaudis à leur entrée en piste.
-Lalo Lambert « Lalo de Maria » (Salut après avis et 1 oreille)
-Nino Julian (Vuelta après avis et silence)
-Miguel Losana (Vuelta et salut)
Pst: M. Demissy. Ciel menaçant et pluvieux, ¾ d’arènes. Miguel Losana faisait sa présentation en France. Le trophée « Nimeño Il » a été remis en piste à la fin de la novillada à Lalo de Maria tandis que le prix au meilleur picador a été décerné à Laurent Langlois qui a piqué le 1er novillo de Blohorn. Minute d’applaudissements pour les aficionados et taurinos décédés dans l’année et hommage du maire de Tarascon à deux proches disparus, dont Thomas Guzman, vaquero amateur à la ganaderia Blohorn.
En matinée, sortie à hombros pour Matias.
L’arlésien ayant coupé les deux oreilles du dernier novillo sorti sur les épaules des capitalistas des arènes de Tarascon, le nîmois Valentin coupant une oreille au second tandis que l’autre arlésien, Juan de Morena se blessa en estoquant le Tardieu d’ouverture. Les meilleures séquences furent au crédit de l’espagnol, mais l’épée lui fut fatale.
C’est au final que le plus jeune becerrista à l’affiche, « Matias » qui s’est ouvert la grande porte par son envie et sa volonté, débutant d’une larga de rodilla pour recevoir un eral de bonne composition avec plus de classe à gauche. Sa faena certes irrégulière passa par de bonnes séquences appliquées avant une conclusion d’une épée longue d’effet, nécessitant l’usage du descabello. Le novillo d’ouverture fut certes peu évident, vif avec des charges désordonnées et des retours courts et rapides à gauche.
Juan de Morena réussit quelques passages méritoires de la droite avant de se désavouer l’épée en main, se fracturant l’articulation du pouce en portant une enieme estocade, laissant Valentin en finir avec le Tardieu à la limite du 3eme avis.
Valentin qui réceptionna de bonne façon le second avant de construire une faena à géométrie variable en deçà des possibilités du novillo, montrant quelques passages bien agencés avant une conclusion verticale mais suffisante.
Quant au becerrista espagnol, Daniel Fernandez, il hérita d’un eral cherchant la querencia mais qui se livra de belle bien qu’inégale manière sur les séries bien composées, de meilleure tenue à gauche avant de sécher avec les armes…
Organisée par l’école taurine du Pays d’Arles en partenariat avec l’ACCM, les éleveurs français de toros de combat et la ville de Tarascon, cette novillada sans picador s’est déroulée sous le chant des cigales, devant une jolie chambrée. Avec quatre erales de la ganaderia d’Alain et Frédérique Tardieu de robes et de jeux variés, permettant l’expression de bon toreo à condition de le mettre en pratique, plus compliqué le premier.
–Hassad Ouache « Juan de Morena » de l’école taurine du Pays d’Arles (Silence avec blessure à la main après deux avis)
-Valentin du C.F.T. de Nîmes (1 oreille)
–Daniel Fernandez de l’école taurine de Lucena (Silence après deux avis)
–Mathias Sauvaire « Matias » de l’école taurine du Pays d’Arles (2 oreilles après avis)
Ciel mitigé, entrée familiale. Pste : Graziella Bortolin.