Un 50ème anniversaire sous la pluie. GALERIE PHOTOS
Il y a cinquante ans, le 25 juin 1972, une vingtaine de toreros français sautaient dans les arènes de Saint-Sever en pleine novillada pour obtenir leur reconnaissance professionnelle dans leur propre pays et réclamer le droit de toréer au même titre que leurs collègues espagnols. Avant le paseo, la maire rappela cet évènement en présence de Simon Casas, acteur de la descente et de Patrick Varin, Richard Milian et Sébastien Castella. Après la canicule de la semaine passée, ce fut un temps de novembre que Saint Sever connait pour la semaine taurine de fin de temporada. Mais non, nous sommes bien en juin, et Saint Sever fête la Saint Jean. La course a été maintenue après débâchage de la piste qui resta dans un bon état malgré la pluie fine continue qui s’est abattue toute la tarde. Le paseo débuta avec 30min de retard. Seulement un peu plus d’un tiers arène environ. Présidence Philippe Lalanne.
Même si les arènes Henri Capdeville ne sont que de troisième catégorie, les aficionados auraient souhaité fêter cet événement par des toros avec plus de présence, au moins du point de vue de la présentation.
En première partie, trois toros de Gallon, trop légers et trop peu armés, manquant de force dans l’ensemble, discret sous le fer mais montrant de la noblesse suave par la suite.
Puis trois toros de Camino de Santiago et un sobrero 6ème bis remplaça le titulaire qui se blessa à sa sortie en piste, plus fort physiquement mais cornes abimées aussi. Montrant plus de puissance sous les mononiques mais qui se défendirent par la suite.
Miguel Angel Perera (silence après 2avis et 1 oreille après avis) affronta un faible exemplaire de Gallon. Il le toréa avec douceur et à mi-hauteur afin de ne pas le brusquer. Face au quatrième de Camino fixe au peto sous la monopique, il toréa sur des terrains réduits avec une technicité qu’il maitrise. Il se fâcha un peu après avoir souhaité la musique alors que la faena arrivait à son terme. Il tira le maximum avant de conclure au descabello.
Clemente (1 oreille et ovation) montra de l’élégance dans son toreo cape en main face au noble toro de Gallon. Après le salut de Mehdi Savalli aux banderilles, et un brindis à Perera, il débuta au centre par des cambiadas. Il lia par la suite des séries avec douceur et personnalité puis s’engagea avec les armes. Le public frileux sous les parapluies et ponchos, tarda pour demander l’oreille. Face au cinquième, lourd et qui se défendit sur place, en donnant des coups de têtes, il dut rompre après quelques avertissements. Il fut volontaire mais se trouva en manque de solutions techniques.
El Rafi (1 oreilles et silence après avis) reçut le petit toro de Gallon par une large de rodillas. Après un brindis à Simon Casas, il lia de bonnes séries sur les deux bords avec classe et précision, profitant de la noblesse de son adversaire mais qui resta fade. Le sixième se bousille en sortant du toril, il fut remplacé par un autre toro de Camino de Santiago. El Rafi l’amena au cheval par des chicuelinas marchées. Il ne parvint que partiellement à s’imposer et fit trop durer la faena sous une pluie qui s’intensifia avant de sécher avec les aciers.