La meilleure faena pour Juan Bautista (vidéo). GALERIE PHOTOS
C’est la troisième année consécutive que la commission taurine extra-municipale proposait une corrida de toros pour les fêtes de la Saint Jean, en lieu et place de la novillada. Le public garnissant au ¾ les arènes Henri Capdeville est venu puis est reparti de manière très festive ainsi que la présidence. Car si les trophées trop nombreux sont très contestables, l’engagement et le professionnalisme des deux toreros ne le sont pas. Ils méritent certes leur triomphe mais sachons rester mesuré même si nous ne sommes pas dans une arène de première catégorie. La sortie en triomphe du mayoral est superflue.
Toros du Puerto de San Lorenzo et un sobrero (4ème bis) et l’ultime marqué du fer de Ventana del Puerto, furent de présentation correcte, costauds mais avec quelques cornes abimées dans les corrales. Le 3ème fut récompensé de manière très généreuse d’une vuelta posthume. Le premier invalide, compliqué le cinquième, nobles mais manquant de transmission et de force les autres. Ils furent souvent économisés sous le fer.
Les deux maestros du jour ont livré un mano a mano intéressant grâce à leur technique bien rodée et une application dans la lidia toute l’après midi. Mise en suerte lointaine, pas de capotazo après les estocades…Ils ont été largement au dessus de leurs adversaires. La tarde aurait pu être médiocre dans d’autres mains. Le sobresaliente Jéméry Banti n’eut pas l’occasion d’intervenir.
Juan Bautista (1 oreille, 2 oreilles et 1 oreille) fut sincère et appliqué toute la tarde. Il livra trois faenas différentes. Il reçut discrètement son premier adversaire qui montra des signes inquiétant de faiblesse. Invalide après un pauvre picotazo, l’arlésien livra une faena chirurgicale avec douceur et parvint à le maintenir debout sans brusquerie. Il amena même son adversaire a mas et laissa apercevoir son fond de noblesse. Il tenta un recibir avant de devoir se raviser. Entière trasera et oreille sympathique. Il accueillit parfaitement le troisième exemplaire par des véroniques allurées et profondes avec temple. Il effectua une lidia propre et mis en suerte à deux reprises le toro qui ne s’employa pas beaucoup. Dès le début de faena, Juan Bautista montra que c’était lui le patron, conduisant avec douceur et relâchement la noble charge de son adversaire. Faena avec classe et style qui compensa le manque de transmission dans la charge de l’animal. Il conclut d’un recibir long d’effet et par deux descabellos. Face au cinquième qui sortit seul de sa première rencontre et qui se montra compliqué et tardo, Jean Baptiste réalisa une faena technique, méritante et dominatrice, parvenant à soumettre petit à petit son adversaire avec autorité. Entière en place.
Miguel Angel Perera (1 oreille, 1 oreille et 2 oreilles) ne fut pas en reste et répliqua avec sa personnalité à Jean Bautista. Il effectua trois quites différents face à ses toros. Les toreros, souvent peu inventifs hors du traditionnel quite par chicuelinas, Perera montra lui un répertoire varié. Son premier adversaire fut juste de force. Après un début par statuaires, et des séries rythmées, il finira plus laborieusement et par des redondos. Le quatrième se blessa en piste et fut renvoyé aux corrales. A la place surgit un sobrero juste de présence qui reçut un simple picotazo. Perera débuta à genoux mais son adversaire manque de fond et il dut raccourcir les terrains pour finir à jouer au pendule avec les cornes de son adversaire. Entière trasera. L’ultime poussa droit et avec fixité sa seule rencontre avec la cavalerie. Perera débuta encore à genoux mais cette fois-ci au centre de la piste avant que le toro ne préféra les tablas près du toril. Perera alla donc le toréer près des planches par des redondos sans perdre le moindre bout de terrain et en allongeant les muletazos au maximum. Pinchazo suivi d’une entière longue d’effet.