Novillos d’Alcurrucen. Vidéo et GALERIE PHOTOS
Pour la traditionnelle novillada des fêtes de la Saint Jean, la chaleur était de la partie cette année. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Une demi-arène environ, les gradins ombres étaient copieusement garnis contrairement à ceux du soleil. Paseo légèrement décalé pour les retardataires. Encore une course qui dura plus de 2h30, il serait bien de mettre un peu plus de rythme entre les toros.
Après la déception de la présentation de l’an passé, les organisateurs ont remis les choses dans l’ordre en amenant cette année des novillos d’Alcurrucen de bonne présentation mais donnant un jeu varié, fades et manquant de fond. Meilleur le noble et encasté premier.
Filiberto (silence après 2 avis et ovation après avis) accueillit avec douceur son premier adversaire qui ira avec bravoure à la pique lors des deux rencontres. A la muleta, le novillo montre également de la noblesse. Filiberto en profitera, enchainant les muletazos avec temple et profondeur mais manquant de domination. Il se montra long avec les aciers malgré trois entières engagées mais sans effet. Face au quatrième qui leva la cavalerie lors de sa seule rencontre, Filiberto entama bien sa faena par des passes par le bas puis enchaina par une belle série droitière. Le novillo s’éteignit rapidement et la faena baissa de ton.
Clemente (silence et ovation après avis) reçut son premier opposant par des véroniques suivies de chicuelinas en gagnant le centre de la piste. Après deux rencontres, le novillo se montra fade et tardo malgré quelques détails de classe de Clément. Le cinquième est compliqué et mal piqué, Clément se montra volontaire et autoritaire mais raccourcissant trop les distances. Il reçut une voltereta sans conséquence lors de l’acte suprême. Déçu, il salua simplement le président malgré l’ovation du public.
Andrés Roca Rey (1 oreille et ovation) est un torero déjà très mûr et techniquement supérieur à ses compañeros. Son premier novillo, le moins bien présenté du lot, partit seul à deux reprises à la cavalerie et sortit aussi seul. Après un joli quite du péruvien, Andrés se montra appliqué, prenant petit à petit le dessus sur un adversaire sans grande qualité mais son travail manqua de transmission. L’ultime sera mal lidié et mal piqué comme la plupart des novillos, puis il manqua de fond et de transmission. Andrés resta appliqué et reçut lui aussi une voltereta sans gravité.