Blessure de Garrido et Marcos. GALERIE PHOTOS
Il y a toujours un parfum de fêtes de la Madeleine quand on franchit les portes du Plumaçon surtout quand le soleil et la chaleur sont présents. La peña La Muleta de Saint Perdon avait concocté une novillada de luxe sur le papier. Les aficionados ont garni la partie basse des arènes. Ils avaient compris que c’était une tarde à ne pas manquer. Mais c’est toujours un peu pénible de devoir retarder le paseo pour les retardataires qui prennent les billets au dernier moment. Paseo retardé donc de 20min et minute d’applaudissements à la mémoire d’Hubert Yonnet. Une après midi de fortes émotions, frôlant parfois le drame après l’angoisse puis le triomphe pour Louis Husson. Les trois novilleros furent à la hauteur de l’évènement, montrant envie, vaillance et générosité. Le prix du meilleur novillo n’a pas été remis mais un accessit a été déclaré pour le Pedraza de Yeltes et le L’Astarac de Jean Louis Darré.
1) Le Palha est reçu avec douceur et élégance par José Garrido. Il ira à trois reprises à la cavalerie avec une certaine violence, sans réelle poussée et fut mal piqué. Garrido confirme son potentiel, faena construite, dominatrice, toréant avec précision face à un adversaire exigeant. Il échoua aux aciers et se contenta d’applaudissements après un avis.
2) Le Castillejo de Huebra de présentation discrète, ira lui aussi par trois fois à la cavalerie, poussant la seconde mais fuyant à la troisième. A la muleta, il montra son manque de race, se montrant court de charge. Faena appliquée et volontaire d’Alejandro Marcos. Ovation
3) Le Valdellan montra de la puissance dans la cape de Louis Husson. 3 rencontres avec violence et sortant seul. A la muleta, le novillo est encasté, exigeant et transmettant. Louis fut sérieux, volontaire, et sans se faire déborder, il imposa son rythme. Estocade engagée et 1 oreille après un avis.
4) Le Pedraza de Yeltes bien présenté, humilie avec classe dans la cape toujours élégante de José Garrido. Trois rencontres face à la cavalerie, poussant les deux premières avec une grande fixité sous le peto, sortant plus rapidement à la troisième. Quite serré de José par Chicuelinas. Il entame parfaitement sa faena avec rythme, le novillo plongeant dans sa muleta avec classe. Une grande faena se présente malheureusement Garrido reçut une forte voltereta, retombant violemment sur la nuque qui le laissa dans les vapes pendant de longues minutes. José repart au combat, il livra de belles séries douces malgré un regard pâle et évasif face à un bon novillo doté d’une noblesse pimentée. Il fut cependant trop long et sécha aux aciers. Il reçut les applaudissements après 2 avis en rejoignant la porte de l’infirmerie avant d’être transporté à l’hôpital pour des examens (trauma crânien…?)
5) Le Hermanos Sanchez Herrero est plutôt mammouth, il infligea une forte voltereta à Alejandro Marcos faisant régner le drame pour le jeune novillero pris au cou mais par miracle, la corne ne rentra pas. Moment d’incompréhension et d’incertitude, Alejandro partit à l’infirmerie, Louis Husson se voit contraint de le lidier. Gabin Réhabi rentre à la place d’Alberto Sandoval. Le Sanchez Herrero est dangereux et reçut 3 piques puis Alejandro Marcos revient en piste contre toute attente. Faena volontaire et méritoire face à un opposant qui coupe ses trajectoires, s’arrêtant à hauteur de l’homme. Ovation avant de rejoindre la porte de l’infirmerie (gorge? fracture?)
6) Le l’Astarac bien fait, sort avec puissance et se montrant exigeant dans la cape de Louis Husson. Il ira 3 fois avec réflexion puis bravoure et puissance à la cavalerie. Bien cité et piqué dans l’ensemble par un Gabin Réhabi qui se fit soulever puis mis à terre par la bravoure de son opposant. Forte ovation à Gabin.
Bon tercio de banderilles d’El Santo et José Gomez qui salueront. Louis entame sa faena avec distance mais reçut une voltereta qui lui coupa le souffle puis repartit au combat avec détermination face à un novillo encasté mais manquant de fond. Louis garde son sang froid et toréa avec détermination. Estocade basse mais d’effet rapide. 1 oreille méritée et vuelta posthume pour le novillo Bandolero, né en septembre 2010.
Louis refusa avec classe la sortie a hombros par respect à ses deux compañeros blessés.
Enhorabuena et gracias aux trois novilleros et aux organisateurs pour leur détermination et engagement.
Une après midi de plus de trois heures entretenue d’émotions et d’angoisses.