Décevante corrida de Pedro Martinez Pedres (Vidéo)
Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)
Oreille solitaire pour J. Galdos obtenu devant le 3° toro, le meilleur d’un ensemble plutôt décevant autant moralement que physiquement, le tamaño ne s’équilibrant pas avec des armures, la plupart, plutôt pour figuras, exceptés les 1er et 6°. Six toros de la ganaderia Pedres d’origine Domecq via Aldeanueva, propriété de Pedro Martínez González « Pedrés », formant un lot desigual, de 4 à 5ans et demi, de 505 à 592 kgs annoncés, plutôt lourd et massif mais juste de forces et de présence, les tercios de piques (11 en tout) n’apportant aucune réelle satisfaction. Coté torero, le péruvien saura profiter d’un adversaire intéressant, l’arlésien ne trouvera pas matière à s’exprimer pleinement tandis que Del Alamo restera quelque peu marginal. Pst. Ph. Kugener. Corrida reportée du 28 avril, bénéficiant d’un temps plus clément. 1/3 d’entrée, durée 2h05
Thomas Joubert (Salut après 2 avis et salut après 2 avis) Le 1er se fit quelque peu désirer et fut applaudi à son entrée avec ses 570 kgs, un poids qui estompera son fond de noblesse et qui ne permettra à T. Joubert que quelques séquences dont il a la primeur, notamment ses naturelles de face en fin de parcours. Un toro mollasson et une mort en 2 temps ne lui permettront pas d’ouvrir la boite à récompenses. Il gratifiera le conclave d’un joli quite par chicuelinas serrées au 4°, manquant lui aussi de forces. Le Pedres, collaborant en début de faena aura tendance à se décomposer progressivement, ne laissant à l’arlésien que des passages positifs avec sa sincérité et son engagement. Le quart de lame et une kyrielle de descabellos limiteront l’impact.
Jonathan Sanchez «Juan Del Alamo» (Salut après avis et salut après avis) touchera le plus léger et le plus lourd de l’encierro. Avec son 1er, noble et mobile il construira une faena agréable sur les deux bords mais bien trop marginale, allongeant même inutilement la séance. Le salmantino accueillera le 5° d’une larga de rodillas, enchainant avec motivation. Comme pour le toro d’ouverture, les kilos seront néfastes pour la suite du combat, malgré les efforts du torero pour intéresser un adversaire qui ne s’employait guère dans le leurre.
Joaquin Galdos (Oreille après avis et salut après avis) Le 3° désarçonna par inadvertance le piquero de turno mais s’avérera être le meilleur du lot, ce que comprit très vite J. Galdos qui le cita de loin, l’embarquant pour des séries soignées et bien construites sur les deux bords grâce à une muleta élégante et efficace avant de conclure d’une épée delantera et d’un coup de verduguillo. Différent de type, le dernier n’eut doit qu’à une légère pique, faiblesse oblige. Et comme il avait du mal à tenir sur ses appuis, le péruvien dut composer avec, au cours d’un trasteo forcement décousu et irrégulier, essayant de faire croitre l’intérêt en fin de cycle par une séquence serrée avant de loger une entière caida.