Oreille pour Diego Bastos. GALERIE PHOTOS
La feria de la Sen Bertomiu, décalée par rapport aux dates habituelles à cause des JO, a débuté samedi avec un lot de Los Maños, d’origine Santa Coloma. Malgré des armures pas certifiées « limpias », les novillos ont montré de la noblesse, laissant toréer les trois novilleros du jour. Le bilan comptable aurait sans doute été plus élevé sans la faillite avec les armes. Nino Julian s’est distingué par sa présence lors des trois tercios face au meilleur lot de l’après-midi. Présidence : Lionel Lohiague, vent frais s’engouffrant sous la coupole. 8/10 d’arène environ.
Les novillos de Los Maños ont laissé un bilan mitigé. Médiocre en présentation avec un trapio satisfaisant mais gâché par des armures de fiesta campera, ils ont manqué un peu de force par moment malgré une belle noblesse pour certains d’entre d’eux mais parfois manquant de chispa. Un premier tiers sans brio réel malgré quelques envies de s’employer par moment.
Diego Bastos (silence et 1 oreille) accueillit par véroniques un premier exemplaire qui leva les tablas. Le sévillan servit une faena brouillonne, enchainant les séries sur les deux bords sans pause et avec une muleta accrochée. Il pincha à de multiples reprises. Au quatrième, noble, il lia des séries rythmées de façon un peu brusque, manquant de douceur. Il obtint un trophée généreux après pétition très minoritaire.
Jesus de la Cazalda (silence après avis et silence) brinda son premier novillo avec intérêt à Serge Villetorte. Il débuta par des séries droitières de bonnes factures. Il échoua avec les armes, perdant un possible trophée. Il partit à genoux face au toril recevoir le cinquième novillo qui se trouvera juste de force et fade. Il resta discret avec une faena sans transmission.
Nino Julian (1 oreille et silence après avis) fut enthousiaste et connecta avec le public. Ses bonnes dispositions et son aisance au second tiers avec les banderilles l’aide à cela. Il servit une première faena essentiellement droitière face à un premier adversaire qui l’accrocha sans gravité. Face à l’ultime, le mieux présenté du lot et le plus intéressant, s’employant sous le fer, il lia des muletazos avec rythme et profondeur sur les deux bords mais parfois profilés. Il perdit la sortie en triomphe avec le maniement à l’épée.