Noticias : entretien avec Clément Hargous avec l’espoir de débuter en piquée

Pour continuer et réaliser son rêve

Maurrin-Clément Hargous

Entretien réalisé par Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Et pour cela il voudrait débuter en novillada piquée en 2024…

« Je me bat tout seul aujourd’hui pour y arriver et j’ai posé ma candidature dans toutes les arènes qui organisent des novilladas, Saint Martin de Crau, Mauguio, Tarascon, Saint Gilles…Ici et dans le Sud-Ouest également… ».

Des crus bordelais, El Yiyo, Julien Lescarret et Clémente, sont des millésimes. Le prochain pourrait être Clément Hargous, né il y a 24 ans à Villenave d’Ornon au sud de Bordeaux.

Après plus de huit ans à apprendre et a réciter ses gammes, il veut poursuivre et réaliser son rêve et pour cela il s’entraîne dur et croit en la réussite de son projet…

« Aujourd’hui en France on ne compte plus que quatre novilleros et je pense qu’il y a au moins une place pour moi. Je demande aux organisateurs de me faire confiance pour montrer ce que je sais faire. Qu’on m’offre au moins une possibilité de débuter en piquée. Après ce sera à moi de justifier que je peux fonctionner… ».

C’est vrai qu’avec l’excellent esprit de programmer un maximum de novillos français avec un maximum de novillero français, il y aurait bien une place à prendre pour lui…

« Pour moi l’idéal serait de faire cinq ou six novilladas en France pour pouvoir impacter et triompher. J’ai quelques contacts aussi en Espagne qui pourraient de débloquer si… ».

C’est son père, originaire de Mont de Marsan qui l’a emmené tout petit aux arènes ou en Espagne, visiter des élevages de toros. Et à 10 ans l’envie de devenir torero lui est venue. Mais c’est quatre ans plus tard qu’il s’inscrit à l’Ecole Taurine Adour Aficion chez Richard Milian… C’est à Saint Sever qu’il tuera son 1er becerro en public auquel il coupe deux oreilles et à Mugron en 2017 qu’il coupera sa 1ere oreille lors de ses débuts en novillada sans picador… Peu après il rejoint le Centre Français de Tauromachie de Nîmes ou pendant deux ans il fait le trajet depuis Bordeaux tous les week-ends pour s’entraîner…

« Rapidement j’ai pu toréer, à Fourques, à Vauvert ou j’ai gagné le Printemps de l’Aficion en 2020… Puis il y eu le Covid et au redémarrage j’ai remporté le Bolsin de Nîmes Métropole et surtout cette course d’Ales. »

Ce jour-là, Canten déclare forfait à la dernière minute et Nino Julian est blessé dès les premiers capotazos, mettant Clément Hargous en mode solitaire devant les six becerros. Il gagnera sa sortie à hombros avec quatre oreilles coupées à des novillos de La Suerte, de San Sébastian et de Barcelo…Dans la foulée, il remplace Nino à Tyrosse et poursuit sur sa lancée, perdant au passage quelques trophées à l’épée…Il fait parti des trop rares becerristas qui banderillent…

« Je pense que c’est un plus que le public apprécie, c’est un coté un peu festif dans la lidia avec la musique quand c’est le torero qui pose les banderilles… ».

Il s’entend très bien avec Joé Gabourdes, le propriétaire de la ganaderia La Suerte, près de Nîmes et avec lui, il va nourrir les toros, boucler les veaux, donner un coup de main pour s’occuper du bétail.

« J’apprends ainsi énormément du comportement du toro en le regardant vivre au campo. »

En cours de temporada, il a quitté le C.F.T. pour poursuivre son rêve seul, entouré par quelques amis qui ont créé la peña Clément Hargous en septembre dernier.

« J’aurais bien aimé débuter cette année chez moi à Captieux, mais cela n’a pas été possible. Je me prépare pour montrer à moi-même, à ceux qui ont cru en moi et aux autres, ce dont je suis capable. C’est à moi de prouver en attendant l’an prochain, que je suis prêt à passer le cap. »

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