Gronde dans les gradins pour la clôture. GALERIE PHOTOS
Pour la dernière corrida du cycle des fêtes de la Madeleine, la célèbre et très appréciée ganaderia de Victorino Martin avait comme mission de clôturer la féria en beauté. Après une très décevante féria, les toros ont à l’inverse causé la gronde des aficionados. Après cinq jours de mécontentements sans toros braves et encastés, il fallait que cette déception s’évacue. Quand rien ne va plus, même le lancé de clé, brillant jusqu’à présent fut raté. Puis un petit toro sans trapio est sorti en piste, créant la première paire de banderilles dans les gradins. Quand la carrosserie ne plait pas, il faut au moins un véhicule tout équipé. La force et la bravoure furent en options et non comprises dans le package. Le sobrero qui clôtura la féria fut du même fournisseur. Le reste du lot fut un plus convenable, armé finement mais sans le moteur adéquat ni le carburant.
Il n’y a pas grand-chose à reprocher aux trois maestros. Octavio Chacon a quand même laissé une occasion de repartir avec un trophée face au quatrième noble. Il servit des séries gauchères avec liaison mais sans réelle domination. Javier Cortés a été courageux et sincère. Il se croisa et s’investit face à un adversaire exigeant, le deuxième. Il échoua avec les armes. Juan Leal a tenté de toréer avec douceur, en restant dans le classique, donna des muletazos mais sans transmission par la faute de son adversaire. Face à l’ultime, il fut pour lui difficile de toréer sous une ambiance électrique.
La commission taurine et la prestataire Marie Sara remerciée ironiquement dans les tendidos sont sortis sous une bronca majuscule.
Seul la banda Lous Faiences de Samadet qui animait l’après midi a fait lever les gens. L’animation taurine entre le concert les fit déchanter. Le public est exigeant de nos jours et va demander des explications alors que de nouvelles élections municipales vont avoir lieu avant la féria 2020. La fréquentation fut quant à elle une satisfaction.
Octavio Chacon (silence et vuelta après avis)
Javier Cortés (silence après avis et silence)
Juan Leal (ovation et silence)