Mont de Marsan : retour gagnant pour Victorino. Morenito de Aranda triomphe

Tarde pluvieuse, final heureux. GALERIE PHOTOS

Après cinq années d’absence des arènes du Plumaçon et dont le résultat avait initié le changement de commission taurine, Victorino Martin faisait son grand retour à Mont de Marsan. Une course forcément très attendue par les aficionados. Pas le droit à l’erreur pour le ganadero, venant en plus après une décevante Madeleine 2024. Mais comme dans le passé, il sauva la Madeleine le dernier jour avec un lot de toros digne et sérieux. Des conditions difficiles, l’après midi fut pluvieuse avec un crachin constant jusqu’à la fin du cinquième toro mais le final fut heureux avec un mayoral invité à saluer à l’issue de la course. Durant près de deux heures quarante de course, pas d’ennuie et pas de bruit dans les tendidos. Les Victorinos captivèrent toutes les attentions avec des comportements à disséquer. Morenito de Aranda, venu en remplacement de Borja Jimenez, a su une nouvelle fois tirer son épingle du jeu. Arène pleine, pluie fine, présidence : Franck Lanati.   

Les toros de Victorino Martin d’une belle présentation et homogène ont montré de la présence pour certains au premier tiers, puis des complexités au dernier tiers. Exigeants, il se livrèrent difficilement mais chargeant par moment le museau collé au sol. Tous restèrent bouche close.

Manuel Escribano (ovation après avis et silence après avis) accueillit le premier exemplaire d’une larga de rodillas. Il fut appliqué et donna des muletazos un à un sans parvenir et à les lier et donner du rythme à son travail. Il ne lui manqua pas grand-chose pour donner un peu plus de relief. Face au quatrième, il fut auteur d’un bon tercio de banderilles avec une dernière paire al violin. Face à un toro réservé, il ne parvint pas à le soumettre et nous laissa sur notre faim.

Morenito de Aranda (1 oreille et 1 oreille) fut encore un lidiador de haut niveau et mit en suerte ses adversaires du jour à trois reprises chaque fois avec précision. Il sut construire avec intelligence sa première faena. Le mot « lidia » reprit enfin un sens surtout avec un adversaire exigeant et qui sent vos chaussures à chaque passage. Il tira des muletazos autoritaires avant de conclure d’une demie lame suffisante. Face au cinquième, brindé à Victor Mendes, qui mit à mal sa cuadrilla au second tiers, il sut prendre le dessus après un début par naturelles. Il lia ensuite une série méritoire sur la corne droite qui semblait pourtant dangereuse. Nouvelle oreille pour le seul triomphateur de la feria.  

Joselito Adame (ovation après avis et silence après avis) le mexicain connut lui une après midi plus difficile. Il hérita pourtant d’un lot propice au succès avec un troisième toro permettant avec moins d’exigence que ses frères. Il perdit un possible trophée avec les armes. Face à l’ultime, malgré l’envie de bien faire, il fut hésitant et resta en dessous d’un animal qui prit au final le dessus sur l’homme.

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