Mont de Marsan : l’élégance de Ferrera mais la sortie en triomphe pour Thomas Dufau

Le montois coupe 2 oreilles. (vidéo). GALERIE PHOTOS
Mont de Marsan-Dufau-Domecq

La madeleine 2017 a débuté par un temps orageux où la pluie s’invita à la mi-course par intermittence jusqu’au soir. 9/10ème d’arène.

A l’issue du paseo, une très longue minute de silence fut observée à la mémoire de Christian Cazade et Jean-Pierre Saint-Guirons, deux grands aficionados montois et anciens membres de la commission taurine et festive.

Les toros de Juan Pedro Domecq furent décevants du point de vue de la présentation, trop faibles de trapio, ne correspondant pas à une arène de première catégorie mais également au niveau de leurs comportements. Faibles et fades pour l’ensemble hormis le premier noble mais sans fond et le bon troisième noble et d’une grande mobilité. Le premier tiers fut réduit à son minimum avec des toros qui ne s’employèrent pas sous le peto et qui furent peu piqués.

Antonio Ferrera (1 oreille et silence) venu en remplacement de Curro Diaz, initialement prévu, a gagné sa place avec ses grandes prestations sévillanes et madrilènes. Il reçut le premier Domecq avec douceur et élégance et montra de l’application dans les mises en suerte. Il posa par la suite deux excellentes paires de banderilles avec aisance. Il débuta sa faena près des planches avant de regagner le centre de la piste. Il toréa essentiellement à droite car son adversaire montra peu de qualité à bâbord. Ses muletazos sont doux et élégants mais parfois distants. Il hérita en quatrième d’un adversaire faible et sans option malgré l’application du torero d’Extremadura. 

José Maria Manzanares (silence et silence) fut discret et fut mal servi au sorteo. Le second fut faible et fade pendant que Manzanares joua la sécurité en restant distant et tua mal pour une fois. Le cinquième se défend sans classe pendant que le torero d’Alicante distilla quelques gestes de classe sur le périphérique.

Thomas Dufau (2 oreilles et silence) se devait de triompher devant son public après l’échec de l’an passé. Il l’encouragea comme à ses débuts. Thomas reçut le troisième Domecq par une larga de rodillas puis enchaîna par deux véroniques genou au sol. Il essaya de s’appliquer dans les mises en suerte mais l’animal partit seul sans se faire prier au cheval. Ce Domecq collaborateur chargea avec noblesse et avec une grande mobilité en partant de loin. Thomas le vit et débuta sa faena au centre de la piste à genoux pour capter l’attention du public avant de donner deux bonnes séries à longues distances. Mais après cela, il ne se montra pas dominateur, il profita simplement de la mobilité de son adversaire pour toréer en circulaire sans commander et ni templer sa charge. Il donna des séries trop désaxées en abusant du pico. Il logea une entière efficace et obtint les deux oreilles perdues l’an passé. Face à l’ultime, et après un bon tercio de banderilles de Manolo de los Reyes et Morenito d’Arles, il resta appliqué, débutant par son cambio au centre et donnant des séries sans transmission malgré le soutient de la musique. Il pincha à plusieurs reprises en conclusion.

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