Pour la première conférence « Parlons toros » de la saison
La peña A Los Toros de Mont de Marsan recevait vendredi soir, dans ses locaux, le banderillero navarrais Manolo de los Reyes pour sa première conférence hivernale de l’année 2020.
Manolo est un banderillero puntillero très connu dans le Sud Ouest car il torée très souvent avec les toreros français comme Thomas Dufau, Juan Leal, Adrien Salenc, Dorian Canton mais aussi auprès des jeunes novilleros en piquées et non piquées.
Son père fut torero et dirigeait l’école taurine de Navarre où Manolo venait jouer sans rêver d’être torero. Il préférait jouer au football au club de l’Osasuna.
Il ne débuta en tant que banderillero qu’à l’âge de 21ans. Quand il torée chez lui à Pampelune, il a toujours une pression plus forte qu’ailleurs. Il est également doblador dans les encierros de la San Fermin. Il est en charge de faire rentrer les toros dans les corrales de l’arène. D’ailleurs, les navarrais le reconnaissent plus par son métier de doblador que de celui de banderillero. Mais il n’a couru l’encierro que peu de fois car, pour lui, « il faut être fou pour courir ».
Dans l’arène, Manolo a une façon particulière de poser les banderilles et qui lui permet de se démarquer par rapport aux autres. Il s’élance en marchant vers le toro avant de le provoquer et de planter les bâtons toujours entre les cornes du toro, sans tricher.
C’est le troisième homme de la cuadrilla, il a aussi la lourde tâche de puntiller les toros où seul la pratique permet de progresser, car de nos jours, il n’est plus possible de s’entrainer.
En tant que navarrais, on pensait qu’il aimerait toréer les toros de Caste navarraise de Reta lors de la prochaine féria de Céret. Mais pour lui non, il ne sait pas qui est le plus fou entre l’organisateur et le ganadero. « C’est des toros bons pour la rue »
Pour lui, les toros dits « commerciaux » et qui possèdent beaucoup de race sont plus compliqués à banderiller que les toros dits « toristes ». Il n’a pas de préférence d’encaste mais seule la ganaderia d’Alcurrucen lui pose souvent des problèmes avec souvent des coups de têtes.
La cuadrilla a aussi un rôle important lors du sorteo. Il fut question du problème des toros de Victorino au Plumaçon ou celui du toro d’Ana Romero à Dax. Eux, ont vu qu’il y aurait un problème. Mais la faute en incombe principalement au ganadero. Pour lui, comme pour les aficionados, quand on vient dans une arène de première, on se doit de présenter des toros de première catégorie. Si un ganadero n’a pas les toros correspondants, il ne doit pas venir.
La soirée et les discussions se terminèrent entre tapas y vinos