Pour la présentation du livre Bastonito Rincon
Pour clôturer le cycle des rencontres taurines de la Peña A Los Toros, les socios recevaient samedi soir le maestro César Rincon pour une conférence exceptionnelle délocalisée à l’auditorium de l’école de musique. Devant une centaine d’aficionados, la présence du colombien a démontré qu’il n’avait rien perdu de son charme. Chouchou des arènes du Plumaçon mais dont la commission taurine et l’empresa de l’époque n’avaient pas souhaité le mettre en tête d’affiche pour sa despedida en 2007, aucun accord n’avait pu être trouvé et César n’avait donc jamais pu faire sa tournée d’adieux. Chose faite en partie mais il fut surprenant que hier soir, sauf erreur, aucun membre de l’actuelle commission taurine ni d’élu de la ville ne soit venu assister à la conférence…
Le maestro qui vit huit mois en Espagne et quatre mois en Colombie a fait le déplacement à l’occasion de la sortie du livre « Bastonito Rincon » aux Editions Atelier Baie qui retrace le combat historique à Las Ventas entre Rincon, et un grand toro de casta brava « Bastonito » de la ganaderia de Baltasar Iban le 7 juin 1994. Sauf erreur, ce livre est le seul qui soit entièrement dédié au combat entre un toro et un torero.
La conférence fut brillamment animée par le journaliste espagnol Chapu Apaolaza, mais d’un français parfait et très plaisant à écouter, traducteur de l’ouvrage collectif bilingue coordonné par François Bruschet, présent également qui a expliqué d’où est venue l’idée d’écrire ce livre 20ans après.
César Rincon est le torero qui provoquait les charges des toros de plus vingt mètres en avançant la jambe. Ce qui est de plus en plus rare actuellement au grand désespoir des aficionados. La question lui a d’ailleurs été posée avec humour, s’il ne souhaitait pas par hasard faire son retour pour montrer aux jeunes comment on torée de loin avec la jambe en avant.
L’amour des aficionados n’a donc pas changé pour ce maestro. Il dut rester un très grand moment, et toujours avec le sourire pour les dédicaces du livre avant de pouvoir manger quelques tapas au siège de la peña.
