La peña A Los toros a reçu le maestro de Murcie
La Peña Taurine A Los Toros a eu l’immense plaisir de recevoir le maestro Rafael Rubio Rafaelillo. Les aficionados présents en nombre dans le petit local de la peña ont été séduits par le personnage, aussi communicatif dans la vie que dans le ruedo.
Rafael Rubio Lujan est né le 16 juillet 1979 à Murcie. Il débuta en novillada piquée à Nîmes le 26 février 1995 avec un certain José Tomas et Luisito face à des novillos d’El Torreon.
Il prit l’alternative chez lui à Murcie des mains d’Enrique Ponce et Francisco Rivera Ordóñez le 14 septembre 1996 face à des toros de Salvador Domecq.
Pendant près d’1h45, Rafael s’est livré sans tabou, captivant l’attention du public par ses anecdotes aussi improbables qu’amusantes. Tellement captivant qu’il fut amusé de voir un silence complet dans la salle comme dans les arènes de France. Après être revenu en détail sur ses débuts et son parcours faits de haut et de bas, il souligna l’importance de l’apodérado et remercia Robert Piles qui l’a aidé à rentrer dans les grandes férias. en 2007. Il rappela que l’art du toreo est de savoir s’adapter à l’adversaire et qu’il est important que les aficionados puissent juger le travail du torero en prenant compte des défauts et des qualités des toros présents en piste. Pour les personnes qui lui reprochent souvent de toréer trop vite, il démontra qu’il est impossible de toréer de la même façon un toro de Miura que chargera à mi hauteur en se retournant à mi passe, qu’un toro de Domecq qui chargera droit et loin.
Agrémenté d’anecdotes, il souligna aussi qu’un torero est, avant tout, un homme et qu’il est difficile d’être tout le temps prêt mentalement. Sa plus mauvaise saison pour lui fut celle de 2012, où il fut papa et pensait plus à pouponner et être avec sa famille qu’au toro. Le jour de la naissance de sa fille, il reçut une forte bronca à Madrid, conscient que Rafaelillo était ailleurs.
Il a aussi été question entre autre de l’importance du tercio de piques durant la lidia, la connaissance indispensable du toro à avoir pour les affronter, l’importance de comprendre vite et de s’adapter au changement de comportement du toro durant la lidia, le retour probable des corridas en Catalogne, son optimisme quant à l’avenir taurine et Rafael Rubio dans la vie quotidienne …
Afin d’éviter de voir les figuras toréer les mêmes toros, Rafaelillo a une solution rêvée.
« On n’a qu’à faire comme au tennis, on qualifie les 50 meilleurs toreros et meilleures ganaderias, on tire au sort les adversaires et à la fin comme en tennis, on regarde qui est arrivé en finale et qui est le meilleur torero »
La soirée fut conclue avec tapas y vinos et les rétrospectives vidéos des prestations du maestro dans les arènes du Plumaçon.
Un sacré bonhomme que l’on ne peut qu’apprécier.