L’émotion du toro de retour en piste. GALERIE PHOTOS
Pour la dernière corrida du cycle montois, la ganaderia de Pedraza de Yeltes très en vue ces dernières années dans le sud-ouest, présentait un lot pour la première fois dans les arènes du Plumaçon. Après un début de féria décevant, les frères Uranga aidés par José Ignacio Sanchez ont amené un lot qui a donné de l’émotion toute la tarde. Très bien présentés, avec de la bravoure et de la caste. Deux toros furent crédités d’une vuelta posthume, les deux du lot d’Alberto Lamelas qui sortit en triomphe en compagnie du mayoral Curro Sanchez.
Vuelta pour le second exemplaire, n° 4, nommé « Burrecato », negro Chorreado, de septembre 2016 et le tio cinquième, armé jusqu’au ciel, n°19 « Sombrilla », colorado, de septembre 2015.
Ciel nuageux, arènes pleines suivant la jauge. Présidence Bernard Sicet.
Domingo Lopez Chavès (silence et vuelta après avis) débuta face à « Campeador » où il fut sans option avec un animal que ne se fixa pas et resta contre les planches sans esprit combatif. Le quatrième « Jacobo » plutôt discret au premier tiers, montra une noblesse pimentée. Domingo débuta contre les tablas et avança ensuite vers le centre. Après une voltereta sans gravité, il lia des séries rythmées et profondes avec sincérité et détermination. Malheureusement, comme souvent, l’épée le trahit et il laissa s’envoler un trophée mérité. Cependant il reçut une chaleureuse ovation durant une vuelta très fêtée.
Alberto Lamelas (1 oreille après avis et 1 oreille) le jour de gloire est enfin arrivé pour lui. Il hérita du gros lot. Il reçut « Burrecato » à porta gayola. Le Pedraza s’emploie avec fixité sous le fer lors des deux rencontres. Après un quite de Gomez del Pilar auquel répondit Lamelas, il demanda le changement alors que le public aurait souhaité voir s’élancer une troisième fois ce brave toro au lieu des quites. Face à la noblesse douce de son adversaire, le madrilène livra une bonne faena avec temple et douceur, donnant des derechazos et naturelles de qualités et croisés. Il partit également à porta gayola pour recevoir « Sombrilla ». Ce tio, de présentation splendide, fut le grand toro de la tarde. Brave et allant à mas à la pique lors de ses trois confrontations avec la cavalerie. Il fut bien piqué par David Prados, fortement acclamé. Ce toro ne se dégonfla pas et Lamelas le combattit avec ses armes et livra une prestation honorable, avec sincérité sans toutefois dévoiler tout le potentiel de son adversaire. Toro et torero se verront tour à tour fortement ovationné pour leur combat.
Gomez del Pilar (silence et silence après 2 avis) fut plus discret durant l’après-midi sans démériter. Son premier toro « Potrillo » montra sa bravoure sous le fer lors de ses trois rencontres. Il s’élança du centre après une belle mise en suerte par lopezina, et alla a mas durant le premier tiers. Del Pilar débuta sa faena à genoux mais donna plus des défauts au toro qu’autre chose. Malgré une envie de bien faire et des séries de qualité, il resta en dessous des possibilités du Pedraza. L’ultime « Huracan » immatriculé dans les Landes, fut mal piqué et ne se livra pas dans la muleta du torero.
Domingo Lopez Chavès appela le mayoral Curro Sanchez à venir saluer en piste avant de sortir en triomphe avec Alberto Lamelas pour une fin de féria heureuse.
En matinée, Tristan Barroso laisse la meilleure impression.
Pour la novillada non piquée de la matinée, devant un public nombreux et familial, Tristan Barroso, ancien pensionnaire de l’école taurine d’Adour Aficion, de l’école taurine de Badajoz actuellement, laissa la meilleure impression de la matinée face au novillo le moins intéressant.
Jean Baptiste Lucq (vuelta après avis) resta discret face à l’exemplaire exigeant de la Espera. Fabien Castellani (1 petite oreille) ne profita qua rarement des qualités de l’exemplaire de Casanueva. Lenny Martin (silence) laissa une prestation brouillonne face au bicho d’Alma Serena et Tristan Barroso (vuelta après 2 avis) dut s’inventer une faena face au Camino de Santiago.