EL TRAJE DE LUCES (le costume de lumières)
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La CHAQUETILLA:
Elle couvre le torse du torero. Veste courte ajustée et surchargée de broderies et d’ornements, généralement dorée pour les maestros, argentée ou noire pour les subalternes. La chaquetilla est généralement confectionnée en satin de soie sur une armature rigide. Sous les aisselles des ouvertures importantes permettent au torero de bouger …aisément les bras. De chaque côté sont placées des pochettes.
Les épaulettes (HOMBRERAS), imposantes sont décorées de cabochons et portent sur le devant et sur l’arrière un gland ornemental (MACHO).
Les ALAMARES sont des ornements spécifiques placés symétriquement sur le devant de la chaquetilla et terminés par des franges (CAIRELES)
D’autres broderies peuvent compléter cette décoration de base.
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Le CHALECO :
Est le gilet placé sous la chaquetilla, de la même couleur et de la même soie que celle-ci et reprend sur le devant les motifs de broderie. Il est confectionné sans manches et le dos seulement en tissu. Bien ajusté au corps, il se ferme sur le devant par une série d’agrafes. Certains maestros portent leur chaleco en or alors que leur costume est argenté ou noir.
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La CAMISA :
Est la chemise qui est toujours d’un blanc éclatant, brodée ou avec jabot en dentelle.
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La CORBATA :
Est la cravate de la même couleur que la ceinture, elle est toujours simple et sans motif.
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La FAJA :
Est la ceinture qui entoure la taille. Autrefois large et longue, dans laquelle le torero s’enroulait, elle est réduite de nos jours.
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La TALEGUILLA :
Est la culotte en soie et brodée sur deux bandes latérales avec des motifs identiques à ceux des manches de la chaquetilla, en or ou argents selon le cas. Très ajustée à la jambe jusqu’au dessous du genou, elle est fixée par des cordons destinés à bien la serrer. Ces cordons sont terminés par des glands d’ornement (MACHO).
Les jambes sont gainées de deux paires de bas, l’une généralement blanche en coton sur laquelle on enfile la seconde (MEDIAS) de couleur rosée.
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Les ZAPATILLAS :
Sont des ballerines portées aux pieds en cuir et très souples, à semelle plate et sans talon, permettant de se déplacer facilement. Elles sont nouées par un lacet sur le dessus. Certains toreros peuvent employer des semelles crantées pour éviter de glisser.
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La CASTANERA :
Elle rappelle la coleta d’avant. C’est un petit chignon distinctif que portaient tous les toreros, longue mèche de cheveux et qui rassemblée en chignon. C’est devenu le symbole de la profession. De nos jours la castañera est souvent artificielle et qu’on attache aux cheveux grâce à une barette.
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La MONTERA :
Chapeau très particulier qui date du milieu de XIXe siècle. Confectionnée en laine noire blouclée (MORITAS), la montera se carectérise par les deux protubérances latérales, actuellement beaucoup moins relevées que par le passé. On attribue généralement l’invention de la montera au matador Francisco Montes Paquiro, qui est l’initiateur de la plus grande révolution de la tauromachie. Et si l’on est certain que la montera remonte à plus de deux siècles avant lui, la tradition lui en attribue la découverte.
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La CAPOTE de PASEO :
Lors du paseo, les toreros s’entourent le buste avec la cape en soie richement brodée de motifs floraux ou religieux.
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LE COSTUME DU PICADOR :
Le costume du picador est également luxueux. Semblable à celui du matador en ce que concerne la chaquetilla (veste), il est différent à partir de la taille. La taleguilla est remplacée par une culotte en peau beige qui descend jusqu’à mi-mollet, couvrant les jambières. La jambe droite, la plus exposée puisque c’est celle placée du côté où charge le toro, est protégée par une armature métallique articulée à la cheville et au genou : LA MONA. La protection de la jambe gauche s’appelle la MONILLA.
La tête est couverte par le CASTORENO, chapeau semi sphérique à large bord plat, à l’origine en feutre de castor, d’où il tire son nom, orné d’un énorme pompon et tenu sous le menton par une jugulaire. Le costume de picador est brodé d’or, évoquant le temps où le cavalier occupait la première place sur les affiches, puis celui où il avait une importance égale à celle des espadas.