Nino Julian échoue avec les armes (vidéo)
Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)
Plus encore que pour ses débuts en octobre dernier, Marco Perez a marqué les aficionados par sa prestation de haut de gamme dans deux registres différents, l’épée à son second, le privant d’un score bien plus important. Nino Julian mit tout son cœur pour relever le défi, mais en plus, ce matin, les épées lui ont fait défaut…
Le nîmois afficha d’entrée sa détermination avant d’être ovationné pour son tercio de banderilles. Il s’appliquera pour tirer le meilleur parti d’un noble mais juste de forces Juanpedro, alignant de beaux enchaînements sur les deux bords, mais tout le bénéfice s’envolera lors du maniement des épées… Il montrera encore son envie face à son second, mais aprés la démonstration exceptionnelle, juste avant, du protégé de Jean-Baptiste Jalabert, le moral en avait pris un coup, comme on le senti lors du tercio de banderilles. La faena très bien débutée rentrera très vite dans le terrain des barrières, la querencia d’un novillo qui peu à peu se mit à se défendre, Nino Julian essayant d’en tirer le meilleur avant un nouvel échec avec les armes.
Réception élégante et raffinée avant un brindis à Bernard Carbuccia, le directeur des arènes. D’entrée Marco Perez se cale le Juanpedro dans la muleta avec quiétude, et un corte torero à faire pâlir les plus grands. Tout est lisse, enchaîné autant efficace qu’esthétique avec toreria et variété, allant à mas jusqu’aux circulaires inversées avec changement de main dans le tempo. Le tout conclut d’une lame entière contraire libérant deux oreilles indiscutables. Bien moins évident fut son second qu’il se mit peu à peu dans le leurre en modelant ses charges et ce sur les deux cornes. L’intérêt fut croissant jusqu’aux bernardinas finales mais là, les épées ne furent pas au rendez-vous…
Quatre novillos de Juan Pedro Domecq, joliment présentés, donnant du jeu dans l’ensemble mais sans naïveté. Tercios de pique réduit à sa plus simple expression ou seul le second ne s’y prêta guère. Au dernier tiers, le second s’avéra de gala, mais il est vrai dans la muleta d’un prodige en devenir.
–Nino Julian (Salut après avis et silence après avis)
–Marco Perez (Deux oreilles et silence après avis.)
Mano à mano avec pour sobresaliente : Pablo Sanchez Jaramillo. Le souvenir Jean Teisseire au meilleur novillero de la course a été remis, sans surprise, en piste à la fin de la novillada à Marco Perez. Pst : A. Cervantes, ½ arènes sous un ciel menaçant, le paseillo s’arrêta pour une minute de silence à la mémoire du photographe Jean-Claude Carbonne, et du revistero nîmois Rodolfo Arias, décédés tous les deux ce week-end.