Vuelta pour un brave Ana Romero. GALERIE PHOTOS
La pluie et l’orage du samedi soir ont adouci les températures mais également le moral des novillos. Après l’exigence de la veille, les Santa Coloma d’Ana Romero ont montré de la douceur dans leurs charges. L’après midi avait fort bien débuté par un novillo brave et encasté. A peine 2/3 d’arène sous un ciel nuageux mais laissant passer de beaux rayons de soleil.
Novillos d’Ana Romero et bonne présentation, ne se faisant pas prier au cheval, nobles et donnant du jeu dans l’ensemble mais souvent fades et manquant de transmission, offrant leurs oreilles. Supérieur le brave et encasté premier primé d’une vuelta posthume. Le troisième se cassa la corne au cheval et fut remplacé par un sobrero de Raso de Portillo qui sortit en sixième position.
Pablo Aguado (ovation et 1 oreille) reçut le premier novillo par de belles véroniques par le bas, appliqué dans les mises en suerte, « Fragata » ira pousser la cavalerie avec force et bravoure, amenant le cheval contre les tablas, qui furent, à quelques fibres de bois, prêtent à céder sous l’impact, bien piqué les deux fois. Le sévillan montra comme à son habitude de la maturité, de la classe et de l’élégance dans ses séries de naturelles face à un noble et encasté adversaire mais il resta trop sur les bordures ce qui enleva, comme à Mont de Marsan un peu d’émotion. Sa vilaine épée refroidira aussi le public et perdit un trophée mais demanda la vuelta pour l’Ana Romero. Face au quatrième, il montra de l’envie, recevant son opposant par une larga de rodillas. Après un tercio de piques allégé dans les rations et un bon tercio de banderilles de la cuadrilla, Aguado montra de la douceur, servant des naturelles profondes et douces. Le novillo est noble, mettant bien la tête dans la muleta mais manqua de transmission.
Leo Valadez (aplausos et 1 oreille) le mexicain montra toute sa dextérité avec la cape et alterna le bon et le moins bon aux banderilles. Son premier novillo ira pousser la cavalerie mais fut peu piqué. Par la suite, le novillo fut fade et juste de force, Valadez resta discret, laissant aucune réaction dans le public, si ce n’est les manoletinas finales et la bonne épée d’effet rapide. Il reçut le cinquième par des tafalleras en donnant la sortie par le bas. Le novillo s’emploie sous la première pique mais fut économisé sur la seconde. Les deux mexicains se répondirent aux quites avant un bon tercio de banderilles du maestro qui enthousiasma le public. Il débuta sa faena à genoux, puis enchaîna par de belles séries profondes mais sans transmission, profitant de la belle noblesse de son adversaire mais qui manqua cependant de piquant dans ses charges.
Luis David Adame (1 oreille et ovation) affronta d’abord le sixième novillo de la tarde après que le troisième se brisa la corne sous la selle du picador à l’impact. Reçut par une larga de rodillas, le novillo ressortit amoindrit d’une vuelta de campana. Discret et juste de force au premier tiers, il montra cependant de la noblesse dont se servit le petit frère Adame pour conduire des séries douces mais qui manquèrent de transmission. Face au sobrero de la ganaderia de Raso de Portillo qu’il affronta avec mérite, il fut quelque peu mis à l’épreuve par l’exigence et la complexité de son opposant, qui ne se laissa pas faire, comme ses frères de la veille, sortant distrait à chaque passe et en gardant la tête haute.
Le mayoral fut invité à saluer à l’issue de la course, ce qui devient presque une habitude à Hagetmau.
Le prix au meilleur picador ne fut pas attribué.