Organisée par le club taurin Lou Fourmigo
Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)
La Monumental aux portes d’Arles avait enregistré un nouveau plein pour sa traditionnelle fiesta campera de printemps, le temps printanier y apportant son écot. Une oreille pour chacun des quatre toreros à l’affiche avec des teneurs plus nuancées devant des novillos des héritiers de François André qui s’avéreront globalement intéressants pour l’aficionado, meilleur le dernier pour le torero, plus sérieux les deux réservés aux matadors de toros, de moins de physique les deux pour les novilleros, trop juste même celui qui échut au jeune nîmois.
Paco Ramos hérita du client le plus sérieux, qui se montra court dans la muleta, essentiellement toréé par la droite et qui finit plutôt compliqué, accrochant même David Estève, matador de toros valencian qui débutait comme banderillero et ce aux ordres du torero de Onda.
Ivan Abasolo n’a pas semblé très inspiré par son François André qui pourtant offrait des possibilités, surtout sur sa gauche comme on le vit sur quelques séquences du torero basque qui conclut d’une épée dans le Sud-ouest.
Les deux derniers reçurent un picotazo pour la forme et furent banderillés par les deux novilleros du cartel. Celui de Solalito, noble mais manquant de présence et de forces, permit au protégé de Serge Almeras d’affiché douceur et plastique, surtout à droite mais sans lui permettre d’exprimer tout son potentiel.
Tristan hérita du meilleur de l’envoi, ce qui lui permit de réciter ses gammes avec application sur les deux bords, même s’il en garda un peu sous le pied, le privant d’une connexion avec le conclave, ce que le novillo lui permettait. Conclusion en trois temps après un 1er essai au recibir.
Présidence à nouveau assurée par le jeune Anton, JL Aillet et L Tosello ont alterné aux piques. Les quatre François André ont été brindé au public.
En matinée, Jérôme de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles avait été invité, comme cela est devenu une tradition pour les élèves de l’école, à porter sa première épée lors de la Fiesta Campera du club taurin Lou Fourmigo. Au terme d’une faena toute de tranquille assurance, élégance et temple mêlés, il tua son adversaire, un eral des héritiers de François André, parfaitement choisi pour l’exercice, d’un beau volapié plein d’engagement. Les deux oreilles que lui attribua le palco ne devaient rien à la bienveillance et tout à son mérite. Après lui son camarade Luca Spagna coupa aussi les deux oreilles d’un novillo plein d’allant de Virgile Alexandre (Ganaderia El Campo).