Impérial, il enchaîne les triomphes (vidéo). GALERIE PHOTOS
Le parfum de la féria de Dax ne s’étant pas encore totalement estompé, les aficionados ont repris le chemin des arènes sous un beau soleil et des températures estivales digne du mois d’août. 8/10 d’arènes environ pour le début de la féria de Toros y Salsa.
Les toros de Victorino Martin, qui fouleront d’ailleurs à de très nombreuses reprises le sable des arènes françaises et espagnoles en ce mois de septembre, portaient une devise noire à la mémoire de Don Victorino. Bien présentés, dans le type, ils ont montré de la caste et de la noblesse mais ont manqué de force, de fond et de transmission. Plus exigeant le quatrième et cinquième. Ils furent mal piqués dans l’ensemble.
Curro Diaz (silence et sifflets) ne fut pas dans un grand jour, et ne fut guère engagé dans le combat. Il se montra rapidement en difficulté cape en main, dès la réception de son premier adversaire. Peu appliqué dans la lidia, il fit traîner le tercio de varas avec un animal, certes tardo, mais pas piqué au bon endroit dès le début. Par la suite, il distilla quelques muletazos de classes et personnels face à un Victorino noblon mais fade, ne permettant pas au torero de Linares de lier les séries. Il conclut d’une entière basse. Face au quatrième qui le désarma d’entrée et se jeta ensuite dans le callejon, il fut aux abonnés absents, n’arrivant pas à lidier correctement son adversaire compliqué. La cuadrilla fut dépassée, et Curro abrégea sous les sifflets d’un vilain bajonazo.
Emilio de Justo (1 oreille et 1 oreille) continue sa marche en avant, enchaîne triomphe après triomphe. A chaque sortie, il se montre comme le meilleur torero pour affronter le bétail de Victorino. Il reçut avec autorité son premier adversaire en lui montrant la marche à suivre. Après deux rencontres discrètes avec le groupe équestre, le toro montra un manque de force. Emilio débuta sa faena par le bas, fut dominateur, livra de bons muletazos avec douceur mais la faena manqua de rythme et de transmission. Face à l’exigeant et intéressant cinquième qui remata à tous les burladeros, il fut appliqué dans la lidia ce qui lui permettra par la suite contrairement à Curro Diaz de dominer son adversaire. A droite, le toro coupa rapidement ses charges. Emilio prit alors la main gauche et donna de grandes naturelles avec beaucoup de mérite malgré le danger qui planait toujours. Il parvint à lier les séries petit à petit. Faena importante qu’il conclut d’un tiers de lame en place et efficace.
José Garrido (silence et silence après avis) reçut le troisième par des passes de tablier données avec élégance. Le torero d’extremadure va vite montrer son manque d’expérience face à ce genre de bétail. Il servit quelques muletazos de qualités, avec une certaine toreria mais sans parvenir à dominer le toro et perdit du terrain petit à petit. Face à l’ultime qui tenta de voir ce qui se passait dans le callejon, José manqua d’autorité dans ses muletazos qu’il donna sans transmission face à un adversaire noble mais réservé.