Ginés Marin coupe deux oreilles. GALERIE PHOTOS
Pour cette dernière corrida de la féria, les aficionados devaient se quitter avec le sourire. Un moment souvent très attendu par le grand public pour partager le traditionnel Adishatz en musique avec toutes les bandas. Un moment musical et d’émotion que tout le monde attend. Mais avant de se quitter, la clé du succès est avant tout les toros qui la donnent. Après l’indulto de l’an passé, les toros de Santiago Domecq étaient aussi attendus. Ils ont montré de la caste, du moteur et ont donné le tempo, tel un bon chef d’orchestre. Malheureusement, les musiciens n’ont pas réussi à suivre le rythme, oubliant les percussions et toréant avec des instruments à vent. Cette tarde aurait pu être triomphale avec une pluie d’oreilles mais les gouttes d’eau attendirent la fin de l’Agur pour tomber. Seul Ginés Marin eut la délicatesse de ne pas passer à côté de l’excellent dernier toro, numéro 29, Hablaclaro, castaño claro, 510kg, né en février 2015 qui fut crédité d’une vuelta posthume, fermant ainsi la féria sur une bonne note. Arène pleine.
Toros de Santiago Domecq, de présentation correcte, nobles avec du piquant, mobiles et de la caste.
Juan Ortega (silence et silence après avis) torero sévillan venu en remplacement de Tomas Campos ne fut pas convainquant. Il ne put jamais exprimer sa musique flamenca car il fut souvent en difficulté, cherchant le sitio qu’il ne trouva jamais, proposant une muleta souvent accrochée et incertaine. Il sembla encore vert pour arriver à s’imposer face à deux adversaires nobles mais avec leurs exigences.
Alvaro Lorenzo (1 oreille et silence après 2 avis) ne s’est jamais accordé avec ses adversaires. Il joua faux et passa à côté du triomphe. Son premier adversaire mettait bien la tête dans sa muleta, chargeant avec classe à tribord, mais il resta sur le boulevard des airs, donnant les passes du bout de la muleta. A gauche, le toro était plus exigeant, ce qui le mit vite en difficulté. Le trophée non majoritaire ne fut pas mérité. Face au cinquième qui manqua de fond, il fut discret, et laissa une partition sans construction et s’engagea peu avec les armes.
Ginés Marin (ovation et 2 oreilles) joua de la musique alternative. Il répéta ses gammes face au troisième, qu’il ne lidia à aucun moment, laissant faire au toro ce qu’il voulait. Par la suite il se contenta de conduire la charge noble de son adversaire sans domination. Face à l’ultime, bravito à la pique lors des deux rencontres, il se mit enfin dans le tempo donné par le toro, qui humiliait avec classe sur les deux bords. Il put servir des séries rythmées mais sans dièse, avec un animal qui chargeait sans relâche pour une belle symphonie. Il s’engagea et logea une belle épée qui permit de conclure la féria en apothéose avant l’Agur Jaunak.
En matinée, Andy Cartegena et Léa Vicens triomphent
Toros de Sanchez y Sanchez manquant de fond
Andy Cartagena (2 oreilles et 1 oreille)
Léa Vicens (ovation et 2 oreilles)
Guillermo Hermoso de Mendoza (1 oreille et silence)