Un sobrero qui pose problème. GALERIE PHOTOS
Dax est une ville d’eau et à l’embarcadère les aficionados espéraient naviguer cette fois dans le sens du vent après un début de féria plutôt à contre courant. Mais le bateau commandé par les toros d’Ana Romero fut fragile et les matelots ne sont que peu souvent parti à l’abordage. Après un début de course sans grand contenu, le cinquième toro faible, planta la corne dans le sol et devint invalide pour tenir la barre. Il fut renvoyé aux corrales et le sobrero qui sortit en piste rappela le même problème qu’a vécu leur voisin montois il y a quelques jours à peine avec les toros de Victorino. Petit de gabarit et faiblement armé, simplement imprésentable, il fut conspué par le public dacquois dès sa sortie, demandant avec insistance le changement tout au long de la lidia et des toros. A bord, les hommes de l’équipage, Lopez Chaves qui remplaçait Rafaelillo et Pepe Moral restèrent distants. Seul le jeune français Adrien Salenc a sauvé la tarde du naufrage avec sa fraicheur et son envie.
9/10ème arène sous un beau et chaud soleil.
Les toros d’Ana Romero, de présentation correcte sans plus hormis le sobrero (5ème bis) conspué, furent trop faibles pour exprimer leur noblesse, sans fond et fades.
Domingo Lopez Chaves (silence après avis et silence après 2 avis) fut décevant face à des adversaires qui manquèrent de piquant pour lui. Le premier toro fut faible et protesté. Il proposa une muleta douce à mi hauteur mais toréant trop sur les extérieurs et sans transmission avec la fadeur de son opposant. Face au quatrième, il ne se croisa pas assez pour dominer un toro possédant pourtant un fond de noblesse à bâbord. Il fut également en échec avec les armes.
Pepe Moral (silence et sifflets après avis) reçut le second toro par de jolies véroniques bien rematées par une media. Face à un animal fade, il toréa de façon très profilée et sans transmission malgré sa certaine planta torera. Face au sobrero, il fut sifflé pour ne pas avoir abrégé le combat d’un novillo de présentation mais qui avait une belle noblesse malgré sa faiblesse. Mais au vu de la différence de taille, il pouvait se croiser un peu plus sans risque.
Adrien Salenc (1 oreille et ovation de despedida) fut sérieux, il tira le maximum de son premier adversaire pourtant fade et manquant de fond. Il servit des muletazos de qualités avec une certaine toreria. Il reçut un trophée après une bonne épée engagée. Face à l’ultime très court de charge et qui ne se livra pas, il conclut sa tarde par une autre épée sincère. Il reçut une ovation à sa sortie avant la bronca pour la commission taurine.
En matinée, Christian Parejo remporte la finale des sans picadors
Face à 4 erales de La Quinta nobles mais faibles
Christian Parejo (ovation et 1 oreille)
Nino Julian (ovation et ovation après 2 avis)