Face aux décevants novillos de Jalabert. GALERIE PHOTOS
Après une féria de Pentecôte à Vic sous la pluie le week end dernier, le soleil de plomb a accompagné, sans transition, la 25ème féria Rugby y toros de Captieux. Inversement et sans transition également, les novillos des Frères Jalabert ont plombé la tarde par leur manque de force. Les chevaux de la cuadra Bonijol ont du se demander si ce n’était pas un entrainement au « bélier ou joug ». Comme au rugby, la puissance et la force physique sont indispensables en tauromachie.
Pour cette 25ème édition, les organisateurs ont fait appel à trois novilleros qui sont dans les premiers de l’escalafon et qui ont un certain métier maintenant. Ce qui laissait présager une autre issue. 3/4 d’arènes.
Novillos des Frères Jalabert de présentation correcte, manquant de force, fades et sans transmission avec un fond de noblesse. Ils montrèrent de la fixité sous le peto, mais sans pouvoir s’employer et supportant à peine la monopique. Ils fléchirent souvent des antérieurs dès la sortie du cheval.
Pablo Aguado (silence après avis et silence) reçut avec douceur son premier adversaire. Il vit très vite qu’il ne fallait pas le brusquer. Il essaya de toréer avec douceur mais son adversaire n’a que peu de charge. Faena sans transmission, mal conclue avec les armes. Le quatrième jeta les pattes avants dans le capote du sévillan et répéta de suite. Mais ce fut de courte durée, car l’animal fléchira rapidement des antérieurs le rendant invalide et Aguado ne put rien en faire. L’épée est un point qu’il devra par ailleurs travailler.
Diego Carretero (silence et silence) passa une après midi compliquée et inhabituelle. Dès les premières passes de cape, il perdit du terrain. Le novillo fut fixe au peto mais son manque de force l’empêcha de s’employer. Court de charge, il infligea deux volteretas au torero d’Albacete sur la corne droite. A gauche, le novillo se donna plus et il essaya de tirer quelques naturelles aidées. Face au faible cinquième, il fut un peu brouillon et se fit accrocher la muleta à plusieurs reprises, ce qui ne lui permit pas de donner du rythme malgré quelques passes de qualité et de la sincérité.
Andy Younes (1 oreille et 2 oreilles) reçut son premier opposant avec douceur. Il l’économisa sous le fer. Malgré la musique, la faena ne décolla pas car l’arlésien se contenta de faire passer son adversaire en restant distant. Ses faenas pourraient porter plus sur le public s’il parvenait à entrer sur le terrain du toro. L’entière tombée d’effet rapide réveilla le public et obtient un trophée généreux. Face à l’ultime, il débuta par un cambio au centre de piste. Le novillo a un fond de noblesse qu’exploita l’arlésien, dessinant quelques muletazos de qualités en étant un peu plus centré. Il se fit désarmé lors des manoletinas finales avant de loger une bonne épée et d’obtenir les deux trophées dont un en trop.
Le prix à la meilleure estocade fut attribué à Andy Younes face à l’ultime
Le prix à la meilleure pique fut attribué à Tomasete de la cuadrilla de Diego Carretero.