En matinée, le prix pour Julio Norte. GALERIE PHOTOS
Temps ensoleillé et agréable pour la dernière journée de la féria de l’Atlantique 2024. Le public attendait avec impatience de venir voir le péruvien Andrés Roca Rey. Pas dans une grande saison, il a néanmoins répondu présent à Bayonne, dominant ses adversaires, et connectant avec son public qui le récompensera généreusement. On sentit un public qui attendait el rey mais qui oublia de saluer la faena de Juan Ortega, il est vrai peu habitué à le voir bien toréer en France. Il se montra également vite déboussolé quand un toro doit aller trois fois au cheval. Adrien Salenc n’a pas démérité lors de son premier passage, allant titiller Roca Rey au quite. 9/10 d’arène. Présidence : Christophe Robin.
Les toros de Zacarias Moreno de présentation correcte hormis le cinquième aux cornes très escobillées, furent de comportements variés, s’employant peu sous le fer et sortant souvent seul du cheval, nobles par la suite mais manquant d’étincelles dans les charges, n’allant pas au bout de leurs intentions.
Juan Ortega (silence et ovation) resta discret avec un premier toro réservé à sa sortie, sortant seul du cheval au deuxième et troisième contact. Ortega resta discret et n’insista pas. Il coucha l’animal d’une lame d’effet rapide. Face au quatrième, on vit enfin une meilleure version du torero artiste. Il démarra par des trincheras de luxe puis distilla des muletazos avec classe et personnalité. Le toro est noble mais fade et la faena manqua un peu de rythme. Il perdit un trophée avec l’estoc.
Roca Rey (2 oreilles et 2 oreilles après avis) se montra déterminé cape en main. Il partit répondre par gaoneras au quite par chicuelinas d’Adriano. Après un début par statuaires, il lia des séries rythmées, imposant sa marche à suivre à son adversaire noble mais fade. Il enchaina des séries sur les deux bords avant de prolonger sa domination par des redondos sur des terrains plus réduits. Sa seconde faena fut moins aboutie et plutôt profilée tout en maitrisant les débats sur les deux bords à un autre toro qui manqua de transmission. L’épée résulta sur le côté, ce qui ne l’empêcha pas de récolter deux autres trophées très généreux. Durant sa vuelta, Roca Rey donna les oreilles à des enfants puis vit une autre enfant déçue, il s’arracha et lui offrit un macho en compensation.
Adriano (1 oreille après avis et silence) affronta un premier adversaire qui se défendit et sortit seul du cheval. Il débuta avec des changements de mains autoritaires puis lia des passes de bonnes factures malgré un opposant qui manqua de saveur. Il fit l’erreur de vouloir en faire trop, pour un final moins abouti en redondos et luquesinas et se fit accrocher sans gravité. Face à l’ultime, qu’il reçut par deux largas de rodillas, il signifia un problème de vue du toro et abrégea après plusieurs pinchazos.
En matinée, Julio Norte remporte les prix
En matinée, la novillada non piquée a été remportée par le torero de Salamanque, Julio Norte avec une belle prestation du navarrais Pablo Hernandez, qui réalisa la meilleure faena de la matinée face à un noble eral de Camino de Santiago. Julio Norte a d’abord souffert face à un eral d’Alma Serena compliqué qui lui infligea plusieurs volteretas. Hadrien Lucq resta discret et Pedro Rufo servit une faenita appliquée mais qui manqua de transmission.
En finale, face à deux imposants erales de La Espera, Julio Norte tira le meilleur au sorteo. Il servit une bonne faena avec des naturelles de bonnes factures. Pablo Hernandez a quant à lui était courageux face à un eral de presque trois ans dangereux et arrêté qui aurait supporté une pique.
6 erales de Camino de Santiago (1er, 2ème et 3ème), Alma Serena (4ème) et La Espera (5ème et 6ème), vuelta posthume généreuse du 6ème
Hadrien Lucq (ovation)
Pablo Hernandez (1 oreille et vuelta)
Pedro Rufo (vuelta)
Julio Norte (vuelta après avis et 1 oreille)
Julio Norte déclaré vainqueur, accessit à Pablo Hernandez.
Julio Norte remporte les différents prix des peñas bayonnaises.
Les organisateurs du Sud-ouest ont, quant à eux, partagé le prix entre Pablo Hernandez et Julio Norte.
