Bayonne : Adrien Salenc triomphe face aux novillos de Los Maños

Oreille pour Dorian Canton (vidéo). GALERIE PHOTOS
Bayonne-Salenc-Maños

Avant le triomphe de Luque face aux Buendia de La Quinta, la journée Santa Coloma avait commencé en matinée avec les novillos aragonais de Los Maños sous un beau et chaud soleil de septembre. L’an passé le mano a mano français n’avait pas tenu ses promesses face à cette ganaderia.

Les novillos de Los Maños de présentation correcte, courts d’armures, ont déçu par leur manque de force et de piquant. Très discret au premier tiers, ils montrèrent cependant de la noblesse mais molle. Meilleur le cinquième mobile et humiliant avec classe qui fut ovationné à l’arrastre après une pétition de vuelta logiquement refusée par le palco au vue de son premier tiers décevant. Plus un sobrero (5ème bis) du même fer. Le salut traditionnel du mayoral passa heureusement presque inaperçu.

Adrien Salenc (vuelta et 2 oreilles) fut le grand et incontestable triomphateur de la matinée. Le public fut ravi de retrouver un Salenc aussi performant après un passage à vide marqué par les blessures. Il reçut avec autorité le premier novillo qui se montra juste de force et qui fut économisé au cheval. Salenc l’entreprit avec douceur, sans brusquerie, délivrant de bons muletazos et naturelles templés avec sa touche personnelle. Il échoua avec les armes et se contenta d’une simple vuelta. Face au quatrième, il montra ses qualités de capeador. Il amena son adversaire à la cavalerie par chicuelinas marchées pour deux petites piques discrètes. Dès le début de faena, il montra à son opposant la marche à suivre avec autorité, liant des séries profondes et de classe qu’il remata par des pechos très doux. La faena ne baissa pas d’intensité et fut saupoudrée de détails muy torero. Entière engagée et rapidement efficace fera tomber les deux mouchoirs de la présidente sans contestation. Le public a retrouvé le sourire d’Adrien pour une vuelta très fêtée.

Baptiste Cissé (silence après avis et silence) ne fut pas dans son meilleur jour, malgré son envie, il fut en difficulté. Son premier adversaire très juste de force fut économisé au cheval. Après un salut de Marc Antoine Romero aux banderilles, il débuta sur le côté gauche, proposant une muleta douce mais sans parvenir à trouver le bon tempo. Il se fit désarmer à trois reprises et tarda à prendre l’épée. Le cinquième invalide fut renvoyé rapidement aux corrales. Le sobrero se défendit lors de ses trois rencontres, en donnant des coups de têtes, faisant sonner les étriers. Sans charge et donnant toujours des coups de têtes, le tyrossais ne put résoudre cette équation complexe.

Dorian Canton (1 oreille et palmas après avis) reçut le troisième novillo par des véroniques. Une lidia très approximation avec un cheval peu à l’écoute de son cavalier, parvenant à le faire avancer autant qu’un âne et donc il ne put que mal piquer le novillo. Le béarnais construisit une faena très appliquée, montrant une belle maîtrise en prenant petit à petit le dessus du Maños noble mais fade. Il parvint à sortir des naturelles de belles factures mais sans pouvoir les lier. Le sixième puissant à l’impact reçut deux piques appuyées et alla rapidement à menos en se décomposant et en cherchant les planches. Canton proposa une muleta douce qui n’intéressa pas vraiment son adversaire.

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