Arles : sortie en triomphe pour E. Ponce et S. Castella lors de la Goyesque

Les adieux à l’aficion française de Ponce (vidéo)

Arles-Ponce-Castella-2024

Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Le maestro valencien faisant des adieux très chaleureux à l’aficion française, le public debout lui faisant faire un double tour de piste sous l’ovation après la mort de son dernier toro auquel il coupa une oreille, synonyme de sortie en triomphe, Enrique Ponce, qui, avec un nombre d’oreilles inférieur à celui de Sébastien Castella, aura plus impacté sur cette corrida goyesque amputée de son sol coloré… Le vent du sud très irrégulier, parfois très violent ne simplifia pas la tâche des deux toreros devant des toros certes noble, mais peu enclin à la symphonie.

Honoré après le paseillo d’un intermède folklorique provençal avant remise de l’affiche de sa première corrida arlésienne, par Amélie Laugier, la Reine d’Arles, le valencian brinda à S. Castella son 1er toro, un adversaire aux demi-passes, dans un gros souffle d’Eole, l’affaire fut vite réglée, le Garcigrande se couchant après trois pinchazos. Plus châtié que piqué en deux rencontres, son second se laissa plus faire tout en cherchant la sortie. Profitant d’une accalmie du vent, Ponce se montra bien plus inspiré au cours d’une faena toute droitière ponctuée de passages en profondeur et efficace avant 4/5 de lame caida. Son dernier juste de race et de forces avait du mal à répéter dans une muleta qui se montra de plus en plus autoritaire tout en affichant la classe du torero de Chiva qui paracheva sa partition par des poncinas caseras avant une conclusion tombée…

S. Castella initia sa première faena, après deux petites piques bien prises, d’une longue série de passes par le bas alternées, un genou plié avant une belle série et que le vent ne se mette à dérégler quelque peu la machine, le biterrois insistant surtout à gauche ou le leurre se faisait souvent accrocher avant un retour à droite irrégulier et une demie lame caida pour un trophée plutôt généreux. Bravito en deux rencontres, le 4eme afficha de la noblesse avec un bon fond de classe. Grosse entame par le haut en tenant immobile la barrière avant quelques séries de fort belle composition avant que le Garcigrande ne se montre plus récalcitrant, S. Castella ayant, après l’avoir peut-être trop sollicité, du mal à retrouver ses accords y compris dans un final rapproché avant une lame tombée au 2eme essai.

Il attaqua son ultime faena par des cambiadas au centre de la piste avant de profiter à droite, des charges plutôt enracées de son adversaire qui peu à peu baissa de tonalité, le biterrois allant jusqu’au bout de son trasteo, chercher la récompense avec un final encimista qui connecta avec les tendidos, des bernardinas serrées et surtout une superbe estocade.

Six toros de Garcigrande diversement présentés, noble en général mais manquant de fond et parfois de forces, de comportement globalement correct face au cheval, meilleur le 4eme qui hélas n’ira pas au bout de la faena, un lot manquant d’intérêt dans l’ensemble pour ce mano à mano goyesque

Enrique Ponce (Silence avec pitos au toro, oreille après avis et oreille après avis.)

Sébastien Castella (Oreille, silence avec palmas au toro et deux oreilles après avis.)

Pst : Paola Mélanie. Salut de Raphael Viotti au 6eme. Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez ((habit goyesque rose très pale et noir). 9/10 d’aforo sous un ciel contrarié et du vent…

21eme Goyesque d’Arles avec Enrique Ponce qui effectuait ses adieux en France. Autant en emporte le vent comme ce fut le cas pour le décorum imaginé par un artiste du monde du cinéma, Christian Marti, en collaboration avec le peintre arlesien Tom Garcia, un architecte et un décorateur ciné qui n’ont pas imaginé un instant qu’à Arles le vent puisse emporter leur décor fait à base de paillettes et de copeaux de couleur !!! L’énorme travail des areneros réduit à néant et en plus obligés de nettoyer la piste et la remettre en état pour le paseillo!!!. L’accompagnement musical par la soprano Muriel Tomao accompagnée de Chicuelo II et du chœur Escandihado.

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