Arles : Andy Younes sort en triomphe en compagnie de Miguel Angel Perera

En matinée, le trophée pour Adrien Salenc (vidéo)
Arles-Younes-Perera


Photo et CR : Thierry Rippol (Toreria.net pour vuelta)

  • Andy Younes grâcie «Lastimoso» et sort en triomphe avec M.A. Perera

Un indulto contesté tout autant que contestable comme tous ou presque le sont pour ce sixième Jandilla à l’issue d’une corrida fort intéressante qui culmina avec les excellents 1er et dernier, permettant aux trois toreros de briller dans leur registre, l’arlésien ayant le grand mérite de mettre plus qu’en valeur Lastimoso N°80, passant après un grand Perera face au toro d’ouverture et un Gines Marin très affuté comme on le vit face au cinquième. Seconde corrida de la feria avec six toros de Jandilla, bien présentés, de comportement varié mais avec un fond de race et de noblesse, faisant quasiment tous bonne figure face à la cavalerie, moins évident le 3°, manso le 5°, nobles mais faibles les 4° et 5°. La sortie à hombros du mayoral ne s’imposait pas vraiment, le salut après la mort du dernier aurait suffit. Pst. G. Mas. Demi-entrée sous le soleil, frisquet sur la fin. Salut de J. Ambel pour ses banderilles au 4°

Miguel Angel Perera (2 oreilles et salut après avis) Comme tout le lot, le 1er erra un peu face aux capes avant de se trouver face à la cavalerie pour exprimer un fond de bravoure. Deux légères pour celui-ci avant que Perera ne l’engouffre dans sa muleta, la main basse pour lier des séries de plus en plus importantes même si la gauche fut un ton en dessous. L’extremeño conclura par une séquence de funambulisme sur les cornes avant une entière caida. Deux jolies piques pour le 4° et un quite immobile et long por tafalleras mais la noblesse du Jandilla eut plus de mal à s’exprimer par manque de forces, Perera faisant croitre l’intérêt par un final de cercania avant une demi lagartija.

Ginès Marin (Vuelta! et oreille après avis) Le second avait tendance à parcourir la piste dans tous les sens, faisant une forte vuelta de campana entres ses deux piques engagées. G. Marin ne sut pas trop comment le retenir d’autant qu’à gauche il tricotait à la sortie de la passe. Lui aussi ira a mas sur la fin sur une superbe série droitière et des manoletinas serrées avant une conclusion tendida y trasera. Le 5° rentrera fort deux fois dans le groupe équestre pour en sortir aussitôt. Il affichera un très bon fond de race et de noblesse que son manque de forces atténuera. L’extremeño l’embarquera avec efficacité, variété et élégance faisant croitre l’intérêt jusqu’au final par le gauche avant de porter une entière suffisante un peu longue d’effet après un recibir pinché.

Andy Younes (Salut après avis et deux oreilles symboliques) Le 3° fit son devoir au cheval mais juste de forces il s’avérera peu évident pour A. Younes peu à l’aise, mieux en ne l’obligeant pas et se faisant même fortement accrocher en voulant forcer le succès. Il conclura d’une superbe épée. Des les premiers capotazos, le dernier fit l’avion sur les deux bords, poussant et soulevant la cavalerie en deux rencontres, plus légère la seconde…. Muleta en main Andy Younes se trouva devant un grand toro aux charges longues et limpides, buvant le leurre avec classe. Tout jeune matador de toros il l’aura l’énorme mérite de mettre en évidence toutes ses qualités, avec bon gout et élégance, le Jandilla répétant sans se lasser jusqu’à l’apparition, assez rapide, du mouchoir orange…. Choix contesté par une bonne  partie du public, l’arlésien accompagnant M.A.Perera à hombros avec le mayoral.

 

  • En matinée, oreille et trophée pour A. Salenc

Arles-Adrien Salenc-2018

Le prix du meilleur novillo pour celui de Malaga (P.H. Callet) à l’issue d’une novillada plutôt décevante autant du coté des novillos que du coté des toreros, Adrien Salenc s’en tirant le mieux mais sans vraiment convaincre le seul novillo méritant fut celui de Malaga mais qui, hormis aux piques est resté quasiment inédit et qui fut pourtant honoré d’une vuelta posthume?
Novillada piquée, hommage à l’aficion française avec une affiche 100% tricolore. Des novillos de six ganaderias françaises Jalabert (Laget) 3°, Concha y Sierra 1er, Bruno Blohorn 6°, Los Galos (Marie Sara) 2°, Malaga (Callet) 5° et Pages-Mailhan, 4° formant un lot forcement desigual de morphologie mais tous sérieusement présentés mais aux comportements bien moins intéressants. Et trois jeunes novilleros qui laisseront le public sur leur fin, notamment El Adoureño dont c’était la 1ere novillada piquée en France et El Rafi dont c’était la 1ere tout court. Pst. P. Maragnon, soleil enfin printanier, belle entrée coté public avec remise de prix en piste à l’issue du festejo, « Mudo » de la ganaderia de Callet, meilleur novillo pour la CTEM d’Arles et Adrien Salenc, meilleur novillero pour la Jeunesse du Pays d’Arles

Adrien Salenc (Oreille ! après avis et vuelta contestée après avis) hérita en 1er d’un joli jabonero de Concha y Sierra qui afficha de bons principes mais bien trop faible pour les exploiter. Le nîmois le toréa avec application à mi-hauteur sur les deux cornes, essayant d’animer son trasteo, finissant par des manoletinas serrées avant une belle épée au second envoi. Son Pages-Mailhan manquait de fond, haut, n’humiliant presque pas et s’arrêtant dans les muletazos. A. Salenc fit l’effort et insista pour en tirer du positif mais sans pouvoir peser sur son comportement, finissant d’un quart de lame et d’un descabello, la pétition peñista ne fit pas tomber cette fois l’oreille du palco.

Yannis Djeniba «El Adoureño» (Salut et silence avec quelques sifflets) était attendu pour sa 1ere novillada sur le sol français et il est apparut bien vert et plutôt plueblerino. Il eut a composer avec un « Los Galos » de bonnes dispositions mais avec une fâcheuse tendance à chercher les tablas. Il ne sut pas le retenir au cours d’une faena décousue conclue d’une lame efficace. Mal piquée et pourtant brave, face à une cuadrilla plus que limitée, la mauvaise lidia du « Callet » n’arrangea pas les choses pour le garçon. Une 3° rencontre dans les canons aurait été la bienvenue mais le palco, sous l’ire populaire préféra abréger. Chargeant avec alegria il mit vite en difficulté le jeune landais qui se mit en danger, exposant ses jambes au regard du novillo, surtout à droite et après une tentative sur l’autre rive, il choisit d’abréger d’une épée basse.

Raphael Raucoule «El Rafi» (Salut après avis et silence après avis) Le Laget, flojito et soso fut bien reçu de cape et correctement banderillé par El Rafi. Malgré l’application du nîmois la faena ne décolla jamais par le manque de transmission du novillo d’autant qu’il allongea inutilement son travail. Pas de possibilité de sauver les meubles pour le débutant avec un Blohorn tardo et sans fond, ne lui permettant guère de briller qu’aux banderilles, là encore le nîmois fit trainer les choses en vain…

 

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