Les Palha plus puissants que les Fraile. GALERIE PHOTOS
La junta des peñas aturines organisait leur deuxième défi ganadero après celui de la novillada du 1er mai. Après une semaine de pluie, la météo s’est montrée clémente, permettant le bon déroulement de leur journée taurine. A l’issue du paseo, la junta reçut le prix Monosabio 2015 des chroniqueurs taurins du Sud Ouest.
La ganaderia de Juan Luis Fraile avait montré de l’intérêt l’an passé mais fut décevante cette année, manquant cruellement de force. Seul deux toros ont été lidiés entièrement, le troisième exemplaire, trop faible, fut remplacé par un sobrero de Palha (3ème bis).
La ganaderia portugaise de Palha fut plus conforme à ce qu’on peut attendre d’elle. Les toros montrèrent de la puissance et de la bravoure au cheval, et furent compliqués et exigeants dans le dernier tiers mais manquèrent un peu de fond.
Sur le point de la présentation, les deux ganaderias furent bien présentées mais au niveau du comportement les portugais se montrèrent plus intéressants surtout au cheval. Mais la tarde resta insuffisante et décevante. ½ arène et 2h50min de course. Heureusement que la course fut prévue à 17h.
Luis Miguel Encabo (silence et silence) reçut en premier un toro de Fraile « Jaqueton » qui fut très applaudi à sa sortie pour sa présentation. 2 rencontres discrètes avec la cavalerie, mal mis en suerte à la première et ne s’employant pas. Après un tercio de banderilles assez moyen du maestro, le Fraile s’éteignit rapidement, manquant de force et de fond. Faena discrète mais appliquée et Encabo fut médiocre avec les aciers.
Le quatrième « Peletero » de Palha se montra mobile dès sa sortie. On aurait pu assister à un bon tercio de piques, le Palha se montra puissant sous le peto, s’élançant au galop avec alegria mais fut gâché par un spectateur qui insulta le picador pour avoir manqué la première pique et le lancier lui répondit d’un geste déplacé, plus footballistique que professionnel, ce qui fit monter la tension dans les arènes. Au dernier tiers, le Palha fut compliqué et dangereux, Encabo le toréa sur les bordures et aurait mérité des séries plus courtes, ne parvenant que partiellement à le soumettre. Encabo se montra long encore avec les aciers.
Antonio Joao Ferreira (silence et silence), le jeune portugais affronta un premier toro de Palha « Santanero ». Il ira à 3 reprises au cheval, poussant uniquement sur la corne gauche à sa première rencontre, mais alla ensuite à menos sous le fer de Nicolas Bertoli. Le Palha s’éteint au dernier tiers et se montra très court de charge. Faena sans émotion malgré l’application de Ferreira qui ne put lier les séries.
Face au cinquième, « Jocosero » de Fraile qui renversa la cavalerie et Gabin Réhabi à la première rencontre puis restant de longues minutes collé au cheval malgré l’intervention d’Alain Bonijol et « Chico ». Sur la seconde, ce fut l’inverse, c’est le toro qui s’affala au contact du fer. Le Fraile fade et faible, ne permit pas au jeune portugais de se distinguer malgré un travail propre et montrant de la qualité.
Alberto Lamelas (ovation après avis et silence après 2 avis) revenait en piste après sa grave blessure à Alès. Il fut invité à saluer avant la sortie de son premier toro. Il fut généreux mais pas entièrement remis physiquement. Son premier toro de Fraile s’affala à la deuxième pique et fut remplacé par un sobrero de Palha. Puissant au cheval lors de deux rencontres brèves, la Palha fut mobile mais alla a menos. Alberto resta cependant en dessous, malgré sa générosité, et sa sincérité. Sa faena manqua de construction et de liaison, laissant un travail très irrégulier. Alternant les terrains et la main gauche et la main droite sans trop de cohérence. Le dernier toro de la tarde « Tesugo » de Palha, fut amené au centre à sa sortie. Deux rencontres au cheval, poussant avec fixité sur les deux cornes à sa première, mais s’employant moins à la seconde. Exigeant et compliqué, il mit en difficulté Lamelas, qui malgré un gros cœur et son combat sincère restant brouillon et brusque. Il se montra long avec les aciers.
Sans grande surprise, le prix à la meilleure ganaderia et le prix au meilleur picador furent encore desierto.