Donnant de l’intérêt en piste. GALERIE PHOTOS
La peña Los Arsouillos terminait leur fête par leur traditionnelle journée taurine, avec une nouveauté en matinée, un petit encierro. Avant le paseo, le desafio des bandas a animé les gradins pendant que le public prenait place petit à petit, garnissant plus que d’habitude les gradins. Bonne entrée avec presque une 1/2 d’arène. Le paseo fut retardé de 10 minutes puis une minute d’applaudissements fut respectée pour honorer la mémoire d’aficionados. Moment de recueillement à la mort du troisième toro avec le pasadoble Ivan Fandiño, comme veut la coutume. Présidence assurée par Michel Florenza. Beau temps.
Les novillos de Flor de Jara de présentation correcte, plus forts les derniers, ont laissé plutôt une bonne impression, donnant de l’intérêt à l’après midi malgré un manque de force dans l’ensemble. De comportements variés, parfois fades, ils ont montré un fond de caste et de noblesse.
Le prix de la meilleure pique a été attribué à Vicente González, picador de la cuadrilla de Solalito, pour sa prestation face au quatrième novillo.
Solalito (1 oreille et 2 oreilles) a dominé et maitrisé la tarde. Ce fut le triomphateur incontestable. Le premier novillo fut juste de force et se défendit un peu sous le peto. Solal partagea les banderilles avec Ismael Martin. Il débuta à genoux et au centre avant deux séries droitières face à un animal fade et court de charge. A gauche, il servit des naturelles avec douceur mais le tout manqua de transmission. L’épée, tombée, fait hésiter la présidence mais octroya un trophée demandé. Il reçut le quatrième par une larga de rodillas où il se fit désarmer. Bonne mise en suerte par des chicuelinas marchées. Le Flor de Jara s’employa sous le fer. Aux banderilles, le protégé de Luisito se fit une grosse frayeur. Le novillo lui infligea une voltereta impressionnante contre les planches et se releva, par miracle, sans cornada apparente. Il livra une prestation aboutie muleta en main. Le début à tribord avec relâchement et le changement de main sont de bons goûts. Il servit ensuite des naturelles, mains basses, en commandant la charge face un adversaire noble. Une série à droite, de face, et des manoletinas ajustées terminent sa bonne faena. Entière sincère un poil de côté qui libéra les deux mouchoirs blancs.
Sergio Rodriguez (silence et palmas après avis) ne se montra pas à son avantage toute la tarde. Face au second novillo, il resta en deçà de son adversaire, livra une prestation brouillonne et hésitante, avec des muletazos approximatifs. Il conclut, de plus, par un vilain bajonazo. Face au cinquième noble mais juste de force, il réalisa une faena plus appliquée mais très profilée. Quelques gestes allurés mais sans domination.
Ismael Martin (silence et silence après avis) reçut le troisième novillo avec hésitation. Le Santa Coloma s’employa sous le fer. Il partagea lui aussi le second tiers avec Solalito. Le novillo baissa de régime et se montra vite arrêté, ne permettant pas à Ismael Martin de lier ses passes. Face à l’ultime, qu’il reçut par une larga de rodillas sous le son de la Jota, il fut en difficulté et malmené par un adversaire encasté. Brouillon aux banderilles, sa faena resta décousue et se fit désarmer sur les deux bords à plusieurs reprises.