Les Arsouillos réussissent leur pari.(vidéo) GALERIE PHOTOS
Après avoir fait l’objet de multiples discussions cet hiver, la traditionnelle novillada de la peña des Arsouillos a retrouvé un nouvel élan alors que celle-ci était en danger. Désormais en charge de l’organisation complète, la peña a souhaité mettre en avant les deux thèmes qui leurs sont chers : la musique et les toros. Pendant une heure jusqu’au paseo, le desafio des bandas « Lous Pegaillous », « Los Calientes », « Les Biberons », « Lous Faïences » et « Los Arsouillos » et « Les Armagnacs » a fait monter l’ambiance dans les gradins tout en respectant la tenue et les codes du spectacle par la suite. Plus de monde dans les gradins, un soleil agréable pour une première semble-t-il réussie. Plus de demi-arène environ. La cuadra Bonijol fut remplacée par la cuadra Garcia de Madrid pour des raisons sanitaires.
A la mort du troisième toro, un hommage au maestro Ivan Fandiño fut une nouvelle fois très émouvant avec l’interprétation de son pasodoble.
Les novillos de Juan Luis Fraile bien présentés, sérieux, furent compliqués et de comportements variés. Mansos et violents les premiers, noblons mais manquant de fond les suivants. Ils furent décevants au cheval, violents, donnant des coups de têtes et sans bravoure.
Juan Carlos Carballo (silence après avis et 1 oreille) Le jeune novillero, apodéré par Fernando Cruz, avait été éloigné des circuits pendant deux ans après une très grave blessure avant de revenir l’an passé à Parentis où il avait séduit. Hier, il fut sérieux, très bon chef de lidia, allant chercher le picador à l’entrée, il fit preuve d’une belle maturité du haut de ses 160cm environ. Son premier novillo fut violent et manso sous le fer de Félix Majada. Compliqué et désordonné dans la muleta, il donna sans cesse des coups de têtes malgré les efforts de Carballo pour le corriger. Le quatrième tardo fut amené calmement vers le centre. Il fut violent au cheval lors de ses trois rencontres où il fut mal piqué. Carballo débuta sa faena par le bas avec autorité. Volontaire et sincère, il lia des séries courtes avec une certaine autorité, toreria et parfois avec relâchement malgré une adversité piquante. Il s’engagea et logea une grande estocade, légèrement contraire où il reçut une voltereta impressionnante. Grosse oreille pour le torero de Cacérès avant de rejoindre l’infirmerie pour une forte contusion interne.
Maxime Solera (silence et silence après avis) qui avait du déclarer forfait l’an passé, tenait à honorer son contrat de cette année. Il reçut son premier adversaire à porta gayola qui sauta dans le capote. Manso et violent lors de ses quatre rencontres avec la cavalerie, il fut compliqué et dangereux dans la muleta incertaine du provençal, qui ne put que subir sans solution. Le cinquième répéta dans le capote avec une certaine classe. Par la suite, il fut très mal piqué et il en ressortit amoindri. Face à cet exemplaire noblon à droite mais fade, Maxime fut appliqué, donna des muletazos de bonnes factures mais sans domination et avec hésitation. Il sécha complètement avec les armes, essaya de tuer de la main gauche sans y parvenir.
Dorian Canton (silence et 1 oreille après avis) le second montra quelques signes de faiblesse, il prit deux petits puyasos sans pousser et en freinant avant le contact au peto à la seconde. Bon tercio de banderilles où Mathieu Guillon et Manolo de los Reyes furent invités à saluer. Le novillo et le novillero restèrent sur la réserve. La faena fut irrégulière, de meilleure facture à tribord mais accrochée à bâbord. Face à l’ultime, le plus léger du lot mais le plus noble, le béarnais ne fut pas convainquant, faisant les bordures. Il donna trop de passes sur le passage sans dévier la charge de son adversaire qui l’emmena petit à petit sur son terrain. Après une estocade placée en avant, le public demanda trop généreusement un petit trophée qui n’a pas la même saveur que celui de Carballo.