Oreille pour Carlos Ochoa. GALERIE PHOTOS
Le soleil et la chaleur ont enfin donné une source d’intérêt supplémentaire aux aficionados pour se rendre aux arènes. Quasi lleno pour la dernière novillada du péruvien Joaquin Galdos qui aura souvent marqué de sa griffe les aficionados du Sud Ouest et pour suivre avec intérêt deux jeunes prometteurs novilleros. Malheureusement le lot de novillos fut décevant, absent lors des deux premiers tiers et sans émotions dans le dernier. Les jeunes novilleros ont montré de l’envie et auront essayé de masquer le manque de transmission des novillos. Mais malgré leur motivation, ils doivent penser à stopper les faenas à rallonge et à conclure au meilleur moment. A leur décharge, la présidence ne leur a jamais rappelé le temps et n’aura fait sonner aucun avis… A l’issue du paseo, une minute d’applaudissement fut respectée à la mémoire du torero El Pana et du jeune novillero Renatto Motta
Novillos d’El Tajo y La Reina du maestro Joselito de présentation moyenne, manquant de force et de fond, économisé sous la monopique et aux banderilles, montrant de la noblesse mais sans aucune transmission.
Joaquin Galdos (silence et ovation) hérita d’un vilain premier novillo, maigre et sans force, il se montra appliqué mais sa faena, en plus d’être trop longue fut sans grand intérêt faute d’adversité. Face au noble mais fade quatrième, il répéta ses gammes avant son alternative, dominateur sans se croiser réellement et donc sans impact.
Adrien Salenc (1 oreille et 1 oreille) réussit sa présentation en novillada piquée. Un profil intéressant dans un cartel qui donne un nouvel air frais, enthousiaste, souriant et volontaire. Il reçut son premier novillo par une larga de rodillas. Après 2 petites rencontres avec la cavalerie, il répondit au quite de son compañero Carlos Ochoa. Son début de faena fut intéressant à droite, toréant avec profondeur et autorité. A bâbord, la faena baissa d’intensité et ira à menos. Son surplus d’envie lui fera oublier d’arrêter sa faena avant. Il conclut cependant d’une belle entière au deuxième essai. Face au cinquième plus compliqué, il fut généreux, imposant son toreo avec de bons passages mais sa fin de faena fut plus aléatoire, subissant parfois la charge de son opposant.
Carlos Ochoa (1 oreille et vuelta) reçut par de belles véroniques son premier novillo de sa carrière. Il montra de l’envie, toréant avec profondeur par intermittence, mais sans dominer son adversaire qui prit petit à petit le dessus. Face à l’ultime fade, il servit quelques naturelles temples mais manquant de transmission. Il s’octroya une vuelta après avoir perdu un trophée avec les aciers.
– Le prix à la meilleure estocade fut attribué à Adrien Salenc
– Le prix à la meilleure cuadrilla fut remporté par celle de Joaquin Galdos
– Le prix au meilleur piquero fut partagé entre Philippe Lopez (Galdos) et Marc Allien (Salenc).
Au vu du faible intérêt des deux premiers tiers toute l’après midi, les prix desierto auraient été plus appropriés.