NOTA: Les illustrations sont des photos de source internet
– La Véronique :
L’invention de la véronique est généralement attribuée à Costillares, vers 1780. Son nom est lié à sainte Véronique et au linge qu’elle tendit au Christ pour essuyer le sang de son visage. C’est la passe fondamentale du travail de cape. Elle est au capote ce que la naturelle est à la muleta.
– La Demie Véronique :
La demie véronique est la passe de conclusion d’une série. Il s’agit d’une véronique tronquée. Commençant comme la véronique, le torero à la mi passe, replie le bras directeur vers son corps, de manière que la cape fasse un mouvement circulaire court et oblige le toro à tourner sur lui-même, arrêtant ainsi sa charge et permettant au torero de s’éloigner et fixer le toro.
– La Chicuelina :
Elle a été introduite au début du XXe siècle par le matador Manuel Jimenez Moreno « Chicuelo ». Historniquement on suppose que cette passe existait dans le toreo comique et inventée par Rafael Dutrus Llapisera. Le torero se place face au toro pieds joints, cape déployée devant lui, provoque la charge du toro, il commence alors la passe en plombant la cape, donne la direction en déployant la cape près du corps puis finit en s’enroulant et en pivotant. Elle doit être réalisée avec le plus de lenteur possible.
– La Serpentina :
Cette suerte termine brillamment une série (remate). Le torero fait tourner la cape d’une seule main sur le plan vertical puis termine en enroulant la cape autour de lui à la façon d’une revolera. Cet adorno particulièrement esthétique est toujours spectaculaire et apprécié du public. C’est une spécialité mexicaine.
– La Revolera :
La revolera désigne une passe de cape idéale pour remater une série. Cette passe effectuée à une main permet de faire tourner la cape sur un plan horizontal. Le torero récupère ensuite la cape dans son dos avec l’autre main.
– La Navarra :
Variante de la véronique, on la considère comme à l’origine de la chicuelina qui l’a progressivement remplacée. Le torero amorce sa passe comme une véronique en citant le toro de face en suivant le leurre, le torero tourne sur lui-même et ainsi il se retrouve à nouveau face au toro et peut enchainer une autre passe.
– La Gaonera :
La gaonera est une passe de cape inventée par le matador mexicain Rodolfo Gaona qui l’exécuta pour la première fois à Mexico le 23 janvier1910. Quand le toro est fixé, le torero se présente de face, fait passer la cape derrière son dos par-dessus la tête. Quand le toro arrive sur la cape, le torero la retire en pivotant dans le sens contraire de sa course. Il replie ensuite le bras derrière son dos afin d’entrainer le toro du côté opposé.
– La Tapatia :
Passe imaginée par le matador mexicain José Ortiz Puga. La cape est tenue dans le dos à deux mains. Le torero doit conserver une verticalité absolue et tout en déplaçant ses bras dans le dos, donne la sortie tout en pivotant dans le sens contraire de la charge.
– Le Farol :
Passe de fantaisie exécutée à deux mains. La passe commence comme une véronique, le torero levant ensuite la cape au dessus de la tête et pivote en sens contraire de la sortie du taureau auquel il tourne le dos avant de se retrouver face à lui. Le premier à l’avoir exécutée serait Manuel Domínguez qui la présenta pour la première fois à Madrid le 13 mai 1855.
– La Larga Afarolada :
Passe exécutée avec la cape d’une main (contrairement au farol qui est à deux mains) et est projetée au dessus de la tête par un mouvement tournant. Elle se pratique généralement quand le toro vient de rentrer en piste et qu’il galope. La larga afarolada peut être changée (cambiada) et à genoux (de rodillas). Elle peut être effectuée à puerta gayola, c’est-à-dire en face du toril.
– La Saltillera :
Passe de cape imaginée par Fermin Espinosa Armillita, né à Saltillo au Mexique, d’où le nom. C’est une manoletina avec la cape. Le torero se met de face, cape dans le dos, pieds joints, et quand le toro met la tête, il lève le bras pour donner la sortie de l’animal vers le haut.
– La Tafallera :
Pour l’exécuter, le matador se prépare comme pour une Véronique mais inverse les mains et présente le côté jaune au toro. Il lève ensuite les mains pour indiquer la sortie.
– La Mariposa :
La mariposa (signifiant papillon en espagnol) est une passe de cape inventée par Marcial Lalanda dans les années 1920 dans laquelle le toro de ne passe pas mais suit de la tête la cape que le torero tient dans son dos et la fait passer tantôt à gauche, tantôt à droite en reculant avec le revers de la cape. L’inconvénient de cette passe est d’inciter le toro à donner des coups de tête et le met sur une attitude défensive.
– La passe de tablier (Delantal) :
La délantal est une véronique exécutée les pieds joints, le corps vertical avec la cape au plus près du corps.
– La Fregolina ou L’Orteguina:
C’est une passe de cape inventée en 1926 par le matador mexicain Ricardo Romero Freg. Elle fut exécutée pour la première fois à Guadalajara. Cela revient à enchaîner plusieurs gaoneras avec des revoleras. Elle débute comme une gaonera, cape dans le dos, et se poursuit en faisant virevolter la cape comme une revolera avec un changement de main et se clôt par une nouvelle gaonera avec l’autre face de la cape.
– La Caleserina :
C’est une passe inventée par Alfonso Ramirez « El Calesero ». C’est une combinaison entre la gaonera et le farol. Initialement. Elle débute cape dans le dos comme une gaonera puis la main passe au dessus de la tête. Le torero effectue un demi-tour sur lui-même dans le sens inverse du toro puis finit par une larga afarolada.