Oreille pour Ruiz Miguel. GALERIE PHOTOS
Le festival « El Corazon » organisé par l’association Toros, Toreros y Toreo, avait pour but de récolter des fonds pour pouvoir aider la recherche contre les maladies cardio-vasculaires. Les bénéfices étant reversés à l’association « Alliance du Cœur ». Malheureusement, pas assez de monde a répondu à l’appel (1/4 d’arène) malgré le beau temps.
Novillos de La Ventana del Puerto, Puerto de San Lorenzo (3ème), Mercedes Perez Tabernero (6ème et 7ème) et Vellosino (2ème) de présentation correcte hormis le toro amené par la maison Conde. Vuelta posthume pour un Ventana del Puerto.
Ruiz Miguel (1 oreille) souriant, heureux comme un gosse, décontracté, toréa un noble mais faible novillo de La Ventana, demandant lui-même la musique. Faena plaisante pour lancer la tarde, avec douceur sans jamais brusquer son adversaire.
Javier Conde (1 oreille) fut l’imposteur de la tarde. Son entourage embarqua une bête (de Vellosino d’après le marquage sur le flanc) imprésentable, impropre à la lidia, avec deux micros cornes et en plus il fut très faible. Ce fut une honte pour tous les aficionados et qui discrédite sa profession. Il entra en transe pour un agréable toreo de salon. Sans le toro, ça aurait été mieux. Il fit signe au public, qu’il torée avec le cœur, un beau foutage de gueule.
Manuel Escribano (2 oreilles) la tarde monta d’un cran avec Manuel et un Puerto de San Lorenzo plus costaud, volontaire et enthousiaste aux banderilles, il débuta sa faena au centre, puis livra des séries avec rythme, domination et profondeur à bâbord comme à tribord. Il s’engagea et logea une estocade en place qui fit tomber logiquement les deux pavillons.
Thomas Dufau (2 oreilles) hérita du meilleur novillo de l’après midi, de la Ventana del Puerto. A sa sortie, il fut reçu par le sauteur landais Emmanuel Lataste et accompagné par l’Encantada. Il s’employa bien lors de sa seule rencontre à la cavalerie. Thomas prit de suite la mesure de son adversaire et livra une bonne faena, sérieux, guidant la charge avec autorité de son noble adversaire, avec transmission et bien accompagné par la musique l’Encantada qu’il demanda à la peña Al Violin. Bonne estocade en deux temps.
Damian Castaño (ovation) le petit frère de Javier se montra appliqué face à un autre novillo de La Ventana, auteur de bons passages mais de façon irrégulière. Il peina avec les aciers.
Michelito (1 oreille) fut volontaire mais resta discret face à un novillo de Perez Tabernero peu clair.
Diego Fernandez (silence) le jeune novillero hérita d’un autre Perez Tabernero exigeant et compliqué. Malheureusement, il baissa les bras avant d’avoir commencé sa faena. Etant encore novillero, montrer un peu d’envie aurait été le minimum.