Juan Leal sort en triomphe. GALERIE PHOTOS
C’est sous un temps chaud et lourd et devant une arène quasi pleine que la Brède a célébré sa traditionnelle corrida des fêtes de la Rosière. Tellement chaud que même les antis essayèrent de passer incognito à la buvette afin de s’abreuver, mais sont facilement identifiables par leurs dégaines et leurs tenues vestimentaires. Les femelles rassemblèrent le petit troupeau près du patio et des gaz lacrymo furent envoyés. Le paseo fut retardé afin d’éloigner la transhumance et permettre aux aficionados de remplir les arènes en sécurité. Pendant ce temps, le maire rappela et revendiqua avec fierté que la Brède est une ville de culture taurine et les brédois en sont fiers également.
Les toros de Fuente Ymbro de présentation correcte, passant à la monopique sans brio, de comportement varié par la suite manquant parfois de caste en plus de la force. Noble et supérieur le cinquième qui partit heureusement en oubliant de faire la vuelta que le président décida d’octroyer en sortant un mouchoir bleu au dernier moment. Une envie soudaine d’éternuement peut être…
Alberto Aguilar (silence et silence) fut bon et élégant cape en main, il reçut ses deux adversaires par des véroniques douces et profondes. Appliqué dans la lidia. Face à son premier peu disposé à combattre, préférant la proximité des planches, Alberto toréa avec douceur et justesse. A son second, mobile mais peu fixé, il resta discret et sa faena, en demie teinte, se décomposa rapidement. Peu en réussite en plus avec l’épée.
Manuel Jésus Perez Mota (silence et 1 oreille) était attendu par les aficionados présents à la féria de Vic. Il confirma son potentiel. Souriant, généreux, avec une réelle joie de toréer. Face à son premier, juste de force et sans fond, Manuel fut sérieux, allongeant au maximum la charge. Il perdit un possible trophée à l’épée. A son second, ce fut une grande faena accompagnée par un guitariste et chanteur de flamenco. A droite comme à gauche, il toréa avec classe, profondeur et douceur. Malheureusement l’épée lui fit encore perdre un trophée. Perez Mota, un nom à retenir à l’avenir.
Juan Leal (silence et 2 oreilles) son premier adversaire fut extrêmement faible, Juan n’a pas d’option et veut bien faire mais il doit abréger plus rapidement face à un tel adversaire car cela a peu d’intérêt. Face à l’ultime mobile mais ayant une envie de fuir, Juan resta malheureusement superficiel dans son toreo, préférant le garder et l’enrouler trop rapidement autour de lui dans un terrain réduit que de commander sa charge, mais cela a l’air de plaire au public… Heureusement il conclut par une grande estocade. Les deux pavillons furent cependant généreux.