Il sera décerné le 11 février à Tolède.

La « Real Casa de Correos de Madrid » a accueilli jeudi la présentation du Prix National de Tauromachie 2024. L’événement a été présidé par le président du Sénat, Pedro Rollán, et la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, en présence de Victorino Martín, président de la Fundación Toro de Lidia, et de Julián López « El Juli », torero et lauréat du Prix national de tauromachie 2023.

Dans son discours, le président du Sénat, Pedro Rollán, a déclaré que « le ministre qui doit défendre toute la culture a pointé du doigt la tauromachie. Il est heureux que neuf communautés autonomes se soient jointes à lui et aient donné une voix à plus de 30 millions d’Espagnols, soit plus de 60 % de la population ».

Pour sa part, la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, a déclaré que « les gouvernements n’ont pas le droit de transformer idéologiquement la société ». La réponse du gouvernement régional à la suppression du Prix national de tauromachie a été énergique et immédiate et, en collaboration avec différentes entités, il a été clairement établi que les traditions et la liberté n’étaient pas remises en question ».

Dans son discours, le président de la Fundación Toro de Lidia, Victorino Martín, a souligné que « face à la tristesse de la censure que certains tentent d’imposer, nous célébrons ici aujourd’hui que la culture libre s’impose, que la tauromachie peut organiser normalement, comme le reste des expressions culturelles, la célébration de son Prix National de Tauromachie ».

Enfin, le torero Julián López « El Juli », Prix National de Tauromachie 2023 et récemment retraité de la tauromachie, a assuré que « l’on dit souvent que la tauromachie n’est ni de droite ni de gauche, et ce n’est pas vrai. La tauromachie est de droite et la tauromachie est aussi de gauche. Parce que la tauromachie appartient au peuple, à tout le peuple, et c’est là que réside sa grandeur, sa pertinence et aussi son caractère indestructible ».

La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre régional d’Andalousie, Antonio Sanz, du ministre régional d’Estrémadure, Ignacio Higuero, des représentants des autres communautés autonomes qui ont décerné le prix, ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la tauromachie et de la culture, comme les toreros Curro Vázquez et El Fundi, les éleveurs Ricardo del Río et Antonio Bañuelos, la danseuse Triana Ramos et Rafael Sandoval.

Le jury du Prix national de la tauromachie se réunira le 11 février à Tolède, où le lauréat sera annoncé. Enfin, le prix sera remis au Sénat à une date qui reste à déterminer.

Suppression du Prix National de Tauromachie en 2024

En mai 2024, le ministre de la culture antitaurin Ernest Urtasun a annoncé la suppression du prix national de tauromachie. Cette attaque idéologique contre la liberté et la diversité de la culture en Espagne a été immédiatement contestée par la société. Elle a également été contestée par un grand nombre d’institutions publiques, qui ont proposé de lancer un appel à candidatures et d’attribuer un prix pour remplacer le prix supprimé, dans le strict respect de l’obligation de défendre et de promouvoir la tauromachie que la loi 18/2013 impose à toutes les administrations publiques.

La Fundación del Toro de Lidia, entité qui rassemble et représente tous les professionnels et passionnés qui composent le secteur taurin, et conformément à ses objectifs fondateurs, a proposé de rassembler toutes les initiatives promues par les institutions publiques en un seul grand Prix National de Tauromachie qui continuera à être décerné chaque année tant que perdurera la situation d’exception créée par le Ministère de la Culture.

Finalement, c’est le Sénat, la Junta de Andalucía, Cantabria, Región de Murcia, Comunitat Valenciana, Gobierno de Aragón, Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha, Junta de Extremadura, Comunidad de Madrid, Junta de Castilla y León et la Fundación Toro de Lidia qui réclament le Prix National de Tauromachie supprimé par le Ministre de la Culture, Ernest Urtasun.