Arles : un festival de haute tenue en souvenir de Cyril Colombeau

Les bénéfices destinés à l’école taurine d’Arles

ARLES-FESTIVAL-2024

Photo : Pierrick Charmasson – CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Un festival taurin qui aurait mérité une meilleure entrée mais la météo avait sûrement retenu bon nombre de personnes. Le résultat comptable avec seulement trois oreilles de coupées, les épées comme le soleil ne furent pas au rendez-vous, un résultat donc qui ne reflète absolument pas la qualité de l’ensemble, que ce soit du côté des toreros ou tous ont répondu aux attentes ou du plateau ganadero avec un excellent Margé, bravito en deux rencontres, noble avec classe, ovationné, de l’inlassable et idéal Pages-Mailhan honoré d’un tour de piste posthume tout comme le Gallon noblissime.

Face à un novillo de Margé d’excellentes notes, Andy Younes, qui retrouvait les arènes d’Arles, profita de la noblesse et de la transmission de son adversaire pour distiller une faena à la hauteur de son adversaire sur les deux bords. L’épée fut bien moins dans le ton mais n’empêcha pas l’oreille de tomber, le Margé étant fortement ovationné à l’arrastre.

Un trophée que Tibo Garcia perdit lui en maniant les armes après avoir réalisé une superbe partition allant à mas finissant par de longs enchaînements avec profondeur face à un brave en 2 rencontres et noble novillo de La Golosina, répétant jusqu’au bout.

Le novillo castaño de Colombeau répondit bien sous la pique de Gabin avant d’offrir une excellente corne droite à El Rafi, qui avec sa muleta poderosa fit croître l’intérêt de sa faena sur des séries bien liées. La corne gauche s’avéra plus retorde et l’épée mit un bémol à l’affaire.

Ce fut l’accord parfait entre Carlos Olsina et le Pages-Mailhan, du début jusqu’à l’ultime muletazo, « Holgazano » repetant inlassablement avec rythme et transmission des deux bords, le torero biterrois affichant son plaisir à le toréer et à faire partager son plaisir avec les tendidos, les deux oreilles s’envolant avec l’épée mais pas la vuelta accordée fort justement au novillo.

Nino Julian réceptionna le novillo d’El Campo d’un farol à genoux et après deux puyazos, invita Mehdi et Hugo à banderiller avec lui, un tercio enlevé et ovationné. Mais au dernier tiers les choses se compliquèrent, obligeant le nîmois à passer en mode guerrier devant un adversaire brusque et peu enclin à se laisser faire. Il alla chercher son oreille en portant la plus belle et la plus engagée estocade du jour.

En clôture, Victor hérita d’un très bon becerro de Gallon, répétant avec noblesse et transmission sans baisser d’intensité, permettant au jeune saintois de l’école taurine du Pays d’Arles de composer avec quiétude et sérénité une faena dans son registre de verticalité malgré un accrochage à mi-parcours. Longs enchainements main basse et luquesinas avant un cafouillage avec l’épée, n’empêchant l’oreille pétitionnée de tomber du palco avec le mouchoir bleu.

Un festival avec six novillos offerts par les élevages de La Golosina (J.B. Jalabert), de Colombeau, de Robert Margé, d’El Campo (Manon et Hugo Alexandre), de Pages-Mailhan et des Frères Gallon.

-Andy Younes (R. Margé) Oreille et ovation pour le novillo

-Tibo Garcia (La Golosina) Salut après avis

-El Rafi (Colombeau) Salut

-Carlos Olsina (Pages-Mailhan) Salut après avis et vuelta pour le novillo « Holgazano » N°170

-Nino Julian (El Campo) Oreille

-Victor Clauzel « Victor » (Gallon Frères) Oreille et vuelta pour le becerro « Despreciado » N° 49

-Pst André Castella.

Un festival dont tous les acteurs ont participé bénévolement et dont les bénéfices seront destinés à l’Ecole Taurin du Pays d’Arles, partenaire du projet. A l’issue du paseillo, précédé par les plus jeunes eleves de l’Ecole Taurine, le Comité de la Feria remit un souvenir à la famille de Cyril Colombeau. Victor Clauzel brinda son novillo à la mère de Cyril Colombeau

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