Arles : Oreille contestée pour Colombo, vuelta fêtée pour M. Solera

Sérieuse tarde de Valverde en clôture (vidéo)

Arles-Colombo-Valverde

Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)

Cette feria du Riz s’est conclue avec un superbe lot de Valverde, scindé en deux. Les trois premiers intéressants plutôt pour les toreros, les trois, du moins les deux derniers plus pour les aficionados à los toros… Hormis le 4° et le 5°, manso ce dernier, les autres se donnèrent avec plus ou moins de bravoure au cheval, le dernier en allant à mas et de plus en plus loin à quatre reprises sous la puya experte de Puchano… A la muleta, ce fut plus varié.

Dommage que J. de Castilla ne tue pas, sa 1ere partition valait bien un trophée, récompense qu’obtint J.E. Colombo par son courage face à l’impressionnant et intoréable 5°, notamment en s’engageant avec l’épée ce qui lui valut un très violent coup de corne à la poitrine, le séchant sur l’instant… En a-t-il rajouté un peu ? C’est en tout cas ce que lui reprocha une partie du public !!! Quant à M. Solera il se montra sérieux, appliqué, ne lâchant rien, mais il y avait « trop de toro » dans le dernier pour un torero qui toréait si peu. Le public sut reconnaître ses mérites.

Après deux belles arrancadas, plus impliquée la 1ere, J. de Castilla débuta sa faena par une superbe série à genou devant un adversaire sérieux et exigeant avant de composer des séries plus que méritoires, a droite d’abord à gauche ensuite, refermant le cycle par des bernardinas à genou plus qu’osées. L’épée et le descabello hélas ne furent pas au même niveau. Son second, protesté pour forces réduites, fade qui plus est, ne lui permettra pas de rattraper le coup d’autant que les armes lui jouèrent encore de mauvais tours.

Quite par zapopinas après deux piques très bien engagées, très mal exécutée la 1ere dans un très long tercio et partition allègre du vénézuélien aux banderilles avant une faena bien calibrée, initiée de la droite avant de trouver un superbe accord sur la corne gauche avec toro qui tint la distance avec du fond et de la noblesse… Luquesinas serrées avant une mise à mort en trois actes, le second sans la muleta. L’impressionnant quinto ira fort à la 1ere rencontre avant de s’échapper de la 2° pour rejoindre sa querencia. Le tercio de banderilles se fera sur le fil du rasoir avec un toro, certes mal lidié mais aussi mal intentionné, valant un coup au genou et des émotions fortes pour J.E. Colombo qui se verra au dernier tiers face à un Valverde quasiment intoréable malgré quelques essais peu probants…

Après deux piques saluées de J.L. Aillet et un échange de quite avec le colombien, M. Solera une partition sérieuse et appliquée rehaussée de naturelles superbes devant un toro noble, suave aussi avant que le final ne se disperse un peu et une mise à mort en deux fois, tombée la une, contraire le 2… Ovationné pour son physique et ses astifinas larges armures, le dernier livrera un superbe combat aux piques au cours d’un tercio en quatre épisodes d’intérêt croissant avant deux paires de palos dans le berceau de T. Ubeda. Face à un adversaire compliqué au danger sourd sur chaque bord, M. Solera proposera un toreo posé, sans rien vouloir lâcher mais, manquant d’expérience à ce niveau, pour pouvoir s’imposer. L’épée portée avec engagement s’avèrera efficace, ouvrant une forte petition…

Six toros de Valverde, proprieté de J.L. Couturier, superbement présentés, tous applaudis de salida surtout les deux derniers hautement armés. Applaudit à l’arrastre les 1er, 3eme, 6eme et 5eme mais de tendance fortement divisée…

Juan de Castilla (Salut après avis et silence)

Jésus Enrique Colombo (Vuelta après pétition et oreille protestée)

Maxime Solera (Salut après avis et vuelta après pétition)

-Pst : Ph. Kugener, 1/5 d’arène sous un ciel menaçant, minute d’applaudissement pour un arenero des arènes d’Arles, J. Garcia décédé récemment. Salut de Thomas Ubeda pour deux grandes paires de banderilles au 6° après ovation au picador de turno, Puchano. Décisions du palco contestées par une partie du public, l’oreille accordée à Colombo, pourtant celle du courage et le justifiable refus d’une à M. Solera pourtant fort pétitionnée…

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