Pour la Goyesque du samedi. Résumé vidéo
Photo et CR : Thierry Ripoll (Toreria.net pour vuelta)
Une après-midi de grand bonheur avec trois faenas supérieures, la 1ere, sous primée, de Talavante, qui plaça d’entrée la barre très haute, sa 3eme, énorme tout comme, dans un autre registre, la dernière de Roca Rey, “condamné” à triompher…. Et quel triomphe !!!!
La Goyesque d’Arles Toros de Nuñez del Cuvillo (6eme) – Adolfo Martin (3eme et 4eme) – Garcigrande (1er, 2eme et 5eme), bien présentés dans l’ensemble, brave noble et encasté le Nuñez, d’excellent jeu avec de la caste pour les Garcigrande, le second manquant de forces, plus encore les Adolfo Martin qui manquaient en plus de race. Tous allèrent sans rechigner aux piques, souvent de leur propre chef.
–Alejandro Talavante (habit goyesque bleu et or) Oreille avec pétition, salut et deux oreilles après avis
–Andrés Roca Rey (habit goyesque blanc et noir) Oreille, silence après avis et deux oreilles après avis.
Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez
Pst : S. Hebrard. Temps d’été, plein apparent, decorum de Diego Ramos
Vuelta al ruedo posthume !! au 5eme toro “Bandolero” n°121 Garcigrande et au 6eme toro “Rosito” n°161 de Nunez del Cuvillo, honneur plus justifié.
Saluts des banderilleros Jesus Diez “Fini” au 3eme et Miguelin Murillo au 5eme.
Partition musicale parfaitement adaptée avec l’orchestre Chicuelo, la voix de Muriel Tomao et les chœurs d’Escandilhado, présence de Javier Conde, Manuel Diaz El Cordobes en plus de Joselito et de Roberto Dominguez, entre autres.
Pour un retour, ce fut un retour marquant et ce dès les premiers capotazos de haute tenue, avant un superbe échange de quite avec son compañero péruvien. Alternant les séries droite et gauche, A. Talavante composa un récital de classe face à un Garcigrande de belle tenue, enchainant les séries avec son toreo personnalisé. L’estocade portée après un mete y saca, limita les récompenses…
Son Adolfo Martin, souleva la cavalerie avant d’y retourner avec entrain mais en montra beaucoup moins par la suite, son manque de forces plombant la faena, sauf qu’avec Talavante, les naturelles furent plus que naturelles, surnaturelles même sur une série. Bien qu’avec un léger handicap du train arrière, l’excellent 5eme se laissa porter par la muleta de l’estremeño qui fit croitre l’intérêt de son œuvre jusqu’aux bernardinas finales, mettant le public debout par deux fois avant de conclure par un estaconazo…. Deux oreilles oui, la vuelta au Garcigrande plus généreuse.
Devant un Garcigrande, noble mais juste de forces et de transmission, A. Roca Rey ira chercher l’adhésion du public en réduisant peu à peu les distance pour finir par un toreo encimista mais jamais forcé avant de porter une épée en place. Son A. Martin fut protesté pour sa faiblesse, défaut qui se confirma par la suite, la faena ne décolla jamais si le péruvien parvint à en tirer quelques séquences gauchères. L’estocade dans les bas cotés plomba l’ambiance. “Condamné” à triompher après le faenon de Talavante, Roca Rey receptionna le Nuñez del Cuvillo par chicuelinas vibrantes avant qu’il n’aille avec entrain au cheval. Sa caste débordante mit un peu le sud-americain à l’épreuve en début de faena avant qu’il ne résolve l’équation et prenne les choses en main pour un faenon varié, efficace et de verdad mettant lui aussi le public en pieds, avec un impactant final rapproché, avant des luquesinas ciselées et un estaconazo libérateur.