Les peñas montoises défendent l’histoire de leur ville
L’afición montoise réagi à la proposition de Loi qui vise à interdire l’accès des mineurs de moins de 16 ans aux corridas
Charles DAYOT, Jean-Baptiste JALABERT, Alain LARTIGUE et la Commission Taurine Extra Municipale réagissent et annoncent la Création d’une École de l’Afición au Plumaçon
Charles Dayot, Maire de Mont de Marsan, Jean-Baptiste Jalabert et Alain Lartigue, prestataires pour l’organisation des spectacles tauromachiques des Fêtes de la Madeleine, et la Commission Taurine Extra Municipale s’associent et agissent en réaction contre à la proposition de Loi portée par la députée Samantha Cazebonne et soutenue par la députée Aurore Bergé qui vise à interdire l’accès des mineurs de moins de 16 ans aux corridas.
Depuis la nuit des temps, l’Homme s’est toujours mesuré à l’animal. Ici, à Mont de Marsan, la Corrida est ancrée dans nos racines depuis le XVIIe siècle. La préfecture des Landes n’est pas une cité de barbares ruraux arriérés ; c’est une capitale départementale attachée à ses valeurs locales comme la gastronomie, l’art et ses traditions taurines.
Les Montoises et les Montois sont profondément attachés à leurs traditions qui se transmettent de génération en génération.
Interdire à des mineurs de notre territoire de se rendre à un spectacle taurin, qui fait partie intégrale de notre vie locale, est totalement contraire aux principes de la démocratie. C’est une injure à la liberté et une inquiétante remise en question de notre capacité de discernement.
Quelques députés ne peuvent décider, depuis Paris, de ce qui est bon ou non pour nos enfants.
De nos jours, la violence est proposée aux enfants dans des jeux vidéo, à la télévision, et sur d’autres supports qui leur sont certainement plus nocifs, de surcroît quand ils échappent à la surveillance des adultes, et de fait, à la compréhension de ce qu’ils voient et entendent, faute d’accompagnement.
Seuls les parents que nous sommes doivent pouvoir prendre les décisions nécessaires, mais certainement pas le Parlement.
La France est un Etat de droit où des interdictions comme celles annoncées peuvent faire craindre une atteinte à la démocratie de notre pays, alors même que l’UNESCO l’a inscrite au patrimoine culturel immatériel français en 2011, et que le Conseil constitutionnel a pu déclarer la corrida comme étant constitutionnelle le 21 septembre 2012.
Bien plus, un rapport à l’initiative de l’UVTF (Union des Villes Taurines de France) montre que les enfants concernés sont des enfants équilibrés et faisant une scolarité tout à fait normale, avec bien au contraire, un véritable sens des valeurs.
Dans cet esprit, nous portons un projet de création d’une « École de l’Afición et des Traditions locales » qui verra prochainement le jour aux arènes du Plumaçon, pour transmettre notre passion et ses valeurs aux plus jeunes.
Ce ne sera pas une École Taurine mais bien un lieu où les enfants pourront découvrir toutes les traditions tauromachiques, notamment par des ateliers, des découvertes artistiques, des lectures, des projections, de l’initiation au toreo de salon, à la course landaise, etc.
L’objectif premier de cette école n’est pas de faire des plus jeunes des écarteurs ou des toreros, mais bien de les sensibiliser à ces cultures en leur en livrant les codes.
L’afición montoise, les peñas taurines montoises et de l’agglomération, les professionnels taurins locaux et les différents acteurs de la course landaise seront sollicités très prochainement pour poursuivre la réflexion et mener à bien ce projet pédagogique.
Charles DAYOT, Jean Baptiste JALABERT, Alain LARTIGUE et La Commission Taurine Extra Municipale
Communiqué de l’ensemble des peñas taurines montoises
Suite à la proposition de loi, portée par le groupe politique LREM, d’interdire aux mineurs l’accès aux corridas, les peñas taurines de la ville de Mont de Marsan tiennent à rappeler aux élus de France l’histoire de leur ville.
C’est grâce à la jeunesse montoise que dès le 17ème siècle, la préfecture des Landes organise ses premières courses de taureaux. Attachés à ces jeux taurins, les montois participent pécuniairement en 1862 à la construction des premières arènes de la ville. En 1889, en pleine contestation nationale de la tauromachie (déjà !) les élus montois prennent leurs responsabilités et font ériger les arènes du Plumaçon.
130 ans plus tard, « le Pumaçon » continue de réunir autour de ses traditions taurines des milliers de personnes. Hommes, femmes et enfants de tout horizon se retrouvent aux arènes pour un moment de convivialité et de partage où l’espace d’un moment toutes barrières politiques et sociales s’effacent. La Tauromachie élevée au rang d’art de vivre mais également artistique et architectural. En témoignent les statues qui ornent nos places et le label patrimoine du 20ème siècle attribué à nos arènes.
Après plus d’un siècle, de génération en génération, se sont transmises des valeurs morales, humaines et parfois même des vocations. La fierté d’une passion qui traverse bien au-delà les frontières et qui participe au rayonnement ainsi qu’à la reconnaissance de tout un territoire.
Vouloir casser ce lien générationnel c’est priver la jeunesse future de ses racines, de son Histoire et de sa culture, elle qui a tant besoin de repères. C’est également les priver de vivre leur vie à leur façon, avec cette éducation gasconne, qui a toujours prôné le respect, l’humilité, la tolérance, le partage et l’ouverture sur les autres. Car en Gascogne, comme dans tous les pays où l’on assiste à des spectacles taurins, aucun enfant ne souffre de troubles psychologiques ou du comportement après s’être assis dans une arène, en attestent des études scientifiques menées en toute objectivité et transparence.
C’est au nom de la jeunesse, héritière de notre Histoire et de notre culture, que les peñas taurines montoises vous invitent à adopter les valeurs qui sont les nôtres afin que perdurent encore pour des siècles nos traditions et notre identité au sein de nos générations futures et permettez nous de conclure en citant Xavier de Cardaillac :
« À Mont de Marsan, c’est une municipalité tauromache comme l’ensemble de ses concitoyens, qui fît bâtir à grands frais des arènes non pas pour l’argent à gagner, mais pour le plaisir à prendre. »
Les peñas taurines montoises.