Il coupe 3 oreilles et un rabo (vidéo). GALERIE PHOTOS

Les aficionados s’attendaient à vivre une forte émotion au moment du paseo pour l’hommage au maestro Ivan Fandiño. Le pasadoble d’Ivan Fandiño résonna pour l’ouverture suivi d’une très longue ovation conclue par El Silencio à la trompette pour un recueillement. L’esprit d’Ivan fut bien présent tout au long de l’après midi. Il protégea ses compagnons à plusieurs reprises et notamment David Mora qui reçut deux fortes volteretas sans conséquence. Un miracle pour la seconde lors de l’estocade. Les aficionados ne s’attendaient par contre pas à voir Juan Bautista tutoyer les anges, ou plutôt l’étoile d’Ivan.

Ivan Fandiño a triomphé à 5 reprises de 2012 à 2016, où il a toréé 7 fois et coupé 14 oreilles. Ce soir, son esprit a permis le triomphe une nouvelle fois. Les trois maestros du jour lui brindèrent leur premier toro. GALERIE PHOTOS souvenir d’Ivan Fandiño aux arènes du Plumaçon

Les toros de La Quinta, bien dans le type de l’encaste, correctement présentés, furent de comportements variés, nobles avec du piquant mais manquant un peu de race et de transmission. Ils restèrent discrets sous le fer malgré un bon fond de bravoure, d’autres furent plus compliqués et exigeants. Vuelta posthume généreuse du quatrième exemplaire « Palomito ». Meilleur le cinquième « Jilguerito ». 

Juan Bautista (1 oreille et 2 oreilles et la queue) a sans doute réalisé sa meilleure prestation dans le Sud Ouest. Bon dans la lidia, plaçant remarquablement bien ses adversaires face à la cavalerie. Il toréa avec douceur et maîtrisa son sujet face à un premier adversaire noble mais fade. Face au quatrième, il toréa sur un nuage, bon à la cape, tercio de piques applaudi de Puchano, quite parfait pour la seconde mise en suerte de l’arlésien. Il débuta avec élégance tout en marchant vers le centre. Sa faena ne baissa pas de ton et livra une leçon de douceur, temple et de domination. Il commanda la charge de son adversaire avec une légèreté rare, et des changements de mains de luxe. L’œuvre que seul un artiste eut le droit de signer. Il amena alors le toro au centre de la piste et logea une entière al recibir en plein dans le mille qui foudroya l’animal et électrisa les arènes, qui avare de trophée jusque là, réclamèrent et obtinrent les récompenses maximales. La vuelta au toro ne fut pas justifiée pour un manque d’agressivité tandis que le rabo pourra se discuter.

David Mora (vuelta et 1 oreille) fut généreux et affronta tout d’abord un adversaire avec des intentions peu claires dès sa sortie de la première pique. Tardo et imprévisible, il infligea une voltereta à David Mora pourtant sur ses gardes avec cette corne gauche dangereuse. Face au noble cinquième, qui alla au cheval à trois reprises sans se faire prier, il fut appliqué, mais ne prit que rarement le dessus. Avec un toreo vertical et profilé, il ne parvint pas à créer l’émotion surtout en passant après Juan Bautista. Le toro est piquant et David Mora dut et parvint à hausser son niveau. Il pincha puis s’engagea sur le second essai et fut violemment accroché où il se releva indemne par miracle. Il obtint cependant un trophée mérité pour son implication. 

Juan del Alamo (ovation et silence après avis) eut la lourde tâche de devoir remplacer Ivan Fandiño et d’hérita de deux adversaires compliqués qui le mirent dans la difficulté. Il resta généreux et combatif dans le combat malgré une adversité peu claire et collante. 

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Incontestablement le triomphateur de la féria, il remplacera donc Andrés Roca Rey, blessé à Pampelune, ce samedi soir pour affronter les toros de Torrealta.

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