T.Joubert triomphateur de la féria. (Résumés Vidéos)
Photo et CR : Toreria.net pour vuelta
Hyper motivé et très novillero dans l’âme, le protégé d’O. Baratchart à sans ambigüité, conquit les arènes d’Arles avec trois oreilles dans son esporton. A. Younes aurait pu l’accompagner dans sa sortie à hombros, mais un novillo exigeant de San Sébastian et une épée sans sitio ont mis un terme à ses espoirs. Quant à T Garcia, le sorteo lui avait réservé son mauvais lot. Et parmi les bonnes nouvelles, une superbe entrée pour une novillada, du jamais vu depuis longtemps. Avec une saine competencia entre les trois avec échange de quite et expressions sur leur visage qui en disait long…. On en redemande.
Six novillos de six ganaderias françaises, tirés au sorteo de Santa Ana (2°) – Gallon (6°) – San Sebastian (4°) – Los Galos (3°) – Cuille (5°) – Fernay (1er), meilleurs les 1er, 3° et 6°, le prix de la CTEM d’Arles allant au novillo de Los Galos (Marie Sara) mais le Fernay et le Gallon aurait put y prétendre, tous trois ovationnées à l’arrastre, les quatre derniers l’étant à leur sortie en piste. Coté novillero, c’est fort justement A Salenc qui emportera le trophée du meilleur novillero, décerné par la Jeunesse du Pays d’Arles. Pst : C. Rey. Minute d’applaudissements pour les nombreux taurins disparus depuis peu. Ciel bleu mais un vent souvent très gênant pour les trois novilleros. Salut de Marco Leal au 5°, applaudissements aux picadors M. Forestier (3°) et Gabin Rehabi (5°)
Andy Younes (1 oreille et silence) hérita d’entrée d’un excellent novillo d’O. Fernay, économisé au cheval, dont il tira un très bon parti, surtout à droite, affichant son potentiel actuel, Eole lui compliquant la tache à gauche mais l’arlésien offrant des enchainements de belles factures avant de conclure au second envoi… Il accueillit le San Sebastian par deux largas de rodillas avant qu’il n’affiche de bonnes dispositions face à la cavalerie, bien qu’économisé lui aussi. Il s’avéra plus exigeant pour l’arlésien qui fut dans l’obligation d’ajuster ses muletazos avec quelques accrocs passagers, offrant un meilleur penchant pour la gauche dont il tira deux superbes séries avant de conclure dans le berceau et par manoletinas serrés et de connaitre un calvaire épée en main…
Tibo Garcia (silence après avis et salut) sera le plus déçu du lot. Son 1er du fer de Santa Ana sorti en réfléchissant et accentua ce défaut tout au long de sa lidia, ne permettant pas au tarasconnais de briller, connaissant en plus une faillite avec le descabello. Son 2° de Ph. Cuillé fit impression à sa sortie et tout au long du 1er tercio… avant de passer en mode défensif au dernier tiers, laissant toutefois à Tibo la possibilité de composer des muletazos parfaitement aboutis avant de loger une entière en place.
Adrien Salenc (1 oreille et 2 oreilles) Dès la sortie du novillo de Los Galos on comprit l’état d’esprit qui animait A Salenc, bénéficiant des excellentes dispositions de son adversaire. Sa faena débuta de la meilleure des manières avant de baisser d’un peu de ton. Le nîmois voulant revenir au niveau initial prit des risques, lui valant même un spectaculaire accrochage, sans conséquence. Mise à mort en deux épisodes et même décision des la sortie du Gallon qui lui offrit une noblesse du meilleur aloi avec un léger manque de forces. Début à genoux en gagnant le centre avant de lier d’excellentes séries, de plus de classe de la gauche, avec envie et de long parcours, concluant d’une entière, le novillo mourant spectaculairement à ses pieds…
- Les sucreries pour Talavante et T Joubert
Ponce assumant son statut pour le public arlésien fut reçu par une standing ovation, faisant partager ce moment fort à ses compañeros du jour. Thomas Joubert s’offrant lui une nouvelle sortie à hombros tandis qu’A. Talavante ne put réellement s’exprimer que sur un toro, tout comme le valencian qui vit son 1er de casser une patte pendant les préliminaires de la faena.
Six toros de Juan Pedro Domecq, dont un, le 5° du fer de Parladé, bien présentés dans l’ensemble avec de bonnes dispositions face à la cavalerie, certains s’y employant plus, les 1er, 2°, 3° et 4° notamment. Coté noblesse se fut pour la plupart, ce pourquoi ils sont choisis, les 2° et 3° de véritables carretons mais avec un manque de sel pour épicer un peu les plats, Talavante et Joubert y trouvant leur compte de fort belle manière.
Pste S Monteils. Beau ¾ d’entrée, soleil et vent parfois gênant
Enrique Ponce (silence et salut après avis) L’excellent 1er, un peu lourd, se cassera la main droite en tout début de faena. Ponce ne pourra que l’expédier ad patres… Son second poussera par deux fois sous le fer mais s’en ressentira par la suite, se montrant un peu tardo et sans trop de moteur. Le valencian composera avec avant de faire monter l’intérêt de sa faena en fin de parcours, s’égarant ensuite un peu avec les aciers.
Alejandro Talavante (1 oreille après avis et silence après avis) Le second, protesté pour boiterie, s’avèrera un modèle de douceur dès les premiers capotazos suaves de Talavante. Devant tant de sucreries, il commença à genoux, variant ensuite les styles, alternant le classique et l’inventif pour un ensemble qui alla à mas et conclut d’un recibir en place. Son second, lui aussi protesté mais à plus juste raisons, compliquera la tache de l’extremeño par sa propension à se défendre entre quelques génuflexions avant de connaitre de sérieux problèmes avec l’épée.
Thomas Joubert (1 oreille avec avis et 1 oreille avec avis) dessinera face à son premier, un toro parfaitement en harmonie avec la toreria de l’arlésien, l’une de ses faenas les plus abouties, toujours en limite de rupture mais toréant avec style, engagement, dessinant de superbes arabesques sur le fil de la corne, parfois au ralenti…. Il frôlera la cornada lors de l’estocade, M. Martin lui faisant un quite salvateur avant de loger une lame caida. Le sixième aura moins tendance à se livrer mais l’arlésien n’en tiendra pas compte, imposant son toreo avec des chicuelinas serrées et un quite osé à genoux. Il débutera sa faena de 4 statuaires enchainées mais le juanpedro, se réservera dans les muletazos, l’arlésien à force de patience lui allongera un peu les charges mais l’ensemble manquera de rythme avant un final un peu plus enlevé, la mise à mort en deux essais, recibir et media lagartija fulgurante, ne l’empêchant pas d’obtenir sa seconde oreille du jour.
CR : Toreria.net
http://www.feria.tv/video-3513_arles-thomas-joubert-a-hombros-oreille-de-poids-pour-talavante.html