Oreille pour Thomas Dufau. GALERIE PHOTOS
Mathieu Guillon a pris son alternative dans les arènes de Mont de Marsan le 19 juillet 2012. Depuis ce jour, il n’avait pas refoulé le sable d’une arène landaise en costume de lumière. Le club taurin de Villeneuve de Marsan a souhaité lui redonner sa chance, à juste raison, et le montois qui n’avait rien à perdre, n’a pas déçu. Environ 8/10 d’arènes sous un beau soleil estival, les aficionados seraient-ils partis en vacance entre la féria de Mont de Marsan et celle de Dax ? Paseo décalé de 10min pour les retardataires.
Les toros français de Los Galos, propriété de Marie Sara, débutés eux le Sud Ouest et n’ont pas donné satisfaction. De présentation variée mais juste et commode, certains spectateurs peu avertis pensent encore qu’il y avait des novillos en piste, noblons mais faibles à très faibles et quasiment non piqués, ils n’ont pas donné d’émotion.
Thomas Joubert (silence et palmas après avis) on ne peut pas dire que l’arlésien était dans un bon jour. Absent, souvent désarmé, jetant même les trastos, il déçut les aficionados du Sud Ouest qui ne s’attendaient pas à le voir aussi discret après sa belle prestation lors de la féria d’Arles face aux toros de Pedraza de Yeltes. Face à deux adversaires, juste de force et donc aux charges courtes, il ne sut s’imposer mais eut cependant quelques sursauts avec des passages de meilleures qualités mais tout en restant insuffisant.
Thomas Dufau (1 oreille et ovation après avis) est en pleine forme et voulut concrétiser ses prestations de Mont de Marsan et Bayonne. Son premier opposant, sera le seul à pousser avec un fond de bravoure mais avec une force limitée. Thomas réussit à s’imposer avec calme face à un toro qui raccourcit de plus en plus sa charge. Son épée entière efficace lui permettra de couper un pavillon. Le cinquième ressemble plus à un eral et fut fortement économisé au cheval avec à peine une piqure pour la forme. Thomas le reçoit par une larga de rodilla, qui ne l’empêcha pas d’être encore plus grand que son opposant. A la place du tercio de pique, il effectua un joli quite par chicuelinas qui lui valut le prix du meilleur quite. Il veut se faire plaisir et prit les banderilles pour un tercio très approximatif. Appliqué muleta en main, il essaya de tirer le peu de charge que lui donna le toro avec douceur.
Mathieu Guillon « El Monteño » (1 oreille et palmas) vêtu d’un costume blanc et or, comme pour se donner un nouveau départ, afficha de la sérénité et montra l’envie de toréer. Bien aux banderilles qu’il planta avec enthousiasme et efficacité, il montra des gestes allurés, toréant avec une certaine douceur afin de ne pas brusquer son premier adversaire et parvenant à l’intéresser. Son épée de côté ne le priva pas d’un trophée mérité. Face à l’ultime mieux armé, le toro laissa malheureusement de la force dans une vuelta de campena mais semblait l’avoir repris lors d’un bon tercio de banderilles d’El Monteño. Après un brindis à l’assistance, on pouvait alors penser que le triomphe arriverait mais le toro se dégonfla rapidement, rejoignit les planches et donna peu d’option au torero qui dut se contenter d’une sortie à pied mais ovationnée. Un torero à revoir dans une arène…